BLEACH, the last time
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Examen > Passage au grade de Shinigami

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Hell Butterfly
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MON PASSEPORT
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Examen > Passage au grade de Shinigami Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 17:21
« Examen Final »


    Yô ! Bien, vous avez fini tous vos cours, vous avez appris tout ce qu'il y avait à apprendre? Parfait ! C'est ici que vous devrez passer pour savoir si, oui ou non vous êtes digne d'être un shinigami. Ici, vous devrez remplir un formulaire puis à la suite nous raconter l'examen en RP.
    L'examen est un combat final. En effet, vous devrez combiner tout ce que vous aurez appris face à un autre shinigami. Le but n'étant pas de gagner, ou de perdre, mais de prouver que vous êtes digne d'être un shinigami, l'adversaire étant du niveau de troisième siège. L'examen sera supervisé par Yamamoto en personne, vous pourrez donc, lui comme l'adversaire, le faire agir dans votre RP.
    Celui ci devra faire une 60aine de lignes et devra être posté à la suite de ce sujet. Bonne chance.


Fiche à remplir et à présenter au début du RP :
Code:
Division souhaité :
Motivations :
Nom de votre Zanpakuto :


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Examen > Passage au grade de Shinigami Icon_minitimeJeu 22 Sep - 16:39
Division souhaité : La Huitième
Motivations : Ah ça, c'est au Capitaine Fleurs qu'il faut demander...
Nom de votre Zanpakuto : Fino Alla Muerte




[ Première Partie ]


On vous avait très certainement répété maintes et maintes fois qu'un peu de stress ne pourrait vous faire que du bien. TOTALEMENT FAUX !!! J'étais exactement dans la même optique que vous : je ne comprenais pas du tout les effets bénéfiques du stress, si bien que même l'effet placebo qui aurait pu jouer se voyait balayer par des doutes incessants. J'étais pour le moment dans un petit local gris sans fenêtres à vérifier cinquante fois si mon obi était bien attaché, à marcher en long en large et en travers pour être certain que mon sabre ne pendouillait pas entre mes jambes et je n'arrêtais pas de serrer mon kimono pour ne pas qu'il dévoile trop mon torse en plein combat. Vous voyez ? Je n'arrêtais pas de vérifier ce que je ne vérifiais jamais d'habitude alors que leur importance équivalait à celle d'un cours sur le système digestif (et incroyablement fascinant) d'une mouche. Comme si un Hollow serait choqué de voir les poils de mon torse après que j'ai effectué un mouvement trop violent ! Mais bon, c'était quand même l'examen final qui ferait de moi un véritable Shinigami ! Bordel de merde, on passait pas cet examen tous les jours ! Il était normal que mes bras tremblent un peu, même quand je serrais avec une poigne certaine la garde de mon katana au fourreau vert émeraude. Je fis tout pour tenter de me calmer mais il s'avérait que les techniques de méditation ne parvenaient pas à me débarrasser du sentiment d'inquiétude qui m'envahissait, mais au contraire de le renforcer puisqu'il avait toute la place pour s'étendre. Pour me calmer et pour me chauffer un peu les muscles, je fis quelques exercices physiques. Mais de peur de trop me fatiguer, j'arrêtai bien avant que mes muscles aient pu travailler. Je restais finalement dans une position debout, le dos collé contre le béton froid tandis que mes pensées tourbillonnaient dans ma tête si nombreuses et si rapides que je ne parvenais pas à en attraper une seule. Je ne voyais pas comment cet état d'esprit d'inquiétude permanente qui avait un contact direct sur la vessie pourrait améliorer mes capacités... Bande de connards de merde.

Il y avait de cela moins d'un mois, ce fut Masochi qui interrompit ma séance de combat en intérieur pour m'apprendre que l'examen allait commencer dans une vingtaine de jours. Il m'avait dit cela d'un ton grave, comme si le dixième de la Promotion n'était pas censée passer du premier coup. D'ailleurs, tous les Shinigamis taisaient le pourcentage de réussite à l'examen de passage. A mon avis, les professeurs n'avaient pas envie d'effrayer les élèves ; les autres devaient l'ignorer car ils n'en avaient rien à foutre. Ma motivation monta d'un cran encore quand reprit l'entraînement. Il fallait absolument que je fasse le plus de progrès possible pour me montrer digne du duelliste qu'on allait me mettre en place. Masochi fit le point avec moi sur mes faiblesses pour me permettre de les compenser ; de plus, il me lâcha quelques astuces au passage sur les combats contre Shinigamis ainsi que sur le déroulement de l'examen (ce que je devrais faire en arrivant et ce que je ne devrais surtout pas faire). Mais peu à peu, au fur et à mesure des jours qui coulaient, ma motivation accouchait de doutes et d'inquiétudes. Est-ce que seulement j'avais le niveau pour réussir ? Vu que je ne passais pas la moitié de mes journées avec les autres élèves, j'ignorais tout de leur progrès réel et de leur préparation à l'épreuve. J'avais bien tenté de demander à Leto mais il me fit un geste du bras ascendant avant de stabiliser sa main vers son front en me disant « A peu près comme ça ». J'étais directement passé à Haruka et Rukia mais je me rendis compte que ma question était totalement stupide vu qu'elles ne devaient pas savoir comment je me débrouillais. Tout le monde était-il aussi inquiet que moi ou savait-il que l'examen était d'une extrême facilité ? Peut-être qu'effectivement, il n'y avait pas à paniquer... Peut-être que cet examen, au vu de l'entraînement spartiate qu'on avait subi, n'était qu'une simple formalité. Heureusement, notre professeur au sabres remit bien vite les bâtons sur les I :


« Votre entraînement a été très dur et éprouvant, ce n'est certainement pas pour que vous tricotiez pour réussir votre examen ! Il va se dérouler comme suit : vous allez devoir affronter un Shinigami de troisième siège trié sur le volet devant tous les professeurs de l'académie ainsi que devant le Capitaine des Capitaines, le chef Yamamoto en personne. Et votre adversaire, en aucun cas, ne vous fera de cadeaux ! Il va se jeter sur vous pour vous écraser qu'elle que soit votre force. Vous ne pouvez pas gagner contre un tel adversaire qui a fait l'académie comme vous et qui est en plus revenu victorieux de nombreuses batailles. Si vous ne faîtes pas gaffe, vous serez éliminés sans avoir réussi à combattre plus de dix secondes. Votre but est ainsi de démontrer TOUT votre potentiel avant que nous soyez à terre ! N'hésitez surtout pas à utiliser le Shikai dès le début du combat et à vous y mettre à fond à votre façon. Parce que vous allez très vite vous rendre compte que vous n'aurez pas loisir de faire ce que vous voudrez faire contre un duelliste de calibre. Vous ne parviendrez qu'à vous défendre et à tenter une contrattaque quelques fois. Ne vous faîtes pas d'illusions, l'examen n'est pas facile du tout ! Beaucoup trop d'élèves ont perdu en se jetant dans le combat avec une insouciance totalement stu-pide !! Vous avez intérêt à devenir sérieux ! Et maintenant, certains d'entre-vous vont combattre des professeurs dans les mêmes conditions de l'examen pour que vous vous fassiez une idée. Finies les bavettes, tout le monde a intérêt à se bouger le cul ! »

Et tout le monde se leva pour reprendre les exercices. Le professeur avait réussi à foutre la pression à tout le monde avec ces explications effrayantes. Mais surtout, c'était le ton sur lequel il l'avait dit. Adios le professeur gentil qui nous demandait de refaire une série d'enchaînements avec un sourire aussi sadique qu'amusé. Il était vache, mais j'avais vu pire ruminant. Et là, son faciès et sa façon de parler avaient été transformé. Il avait parlé durement et d'une façon impitoyable. Faisant naître le doute suivant en chacun de nous : et si par hasard nous n'étions pas du tout prêt ? Et si le moniteur venait de se rendre compte que nous avions trop flemmardé et que nous n'étions pas devenus assez fort ? Des fortes têtes répétaient dans les couloirs que son attitude faisait partie du jeu, que l'examen avait déjà commencé d'une certaine manière. Mais ils étaient surtout en train de se rassurer. Le véritable problème venait du niveau de Shinigami qui allait nous tomber dessus sans crier gare. Il faudrait partir du principe que ça serait un combat à mort. Les élèves travaillaient d'arrache-pied mais personne n'avait le sentiment que les efforts seraient suffisants. Peut-être que seuls deux étudiants sur la centaine ici présente parviendrait à se hisser au grade de Shinigami. Et les autres retourneront sur le tatami pour étudier et s'entraîner. Mais face aux bons élèves de la classe, avais-je une chance de briller ? Je ne savais pas... Tous mes tours de passe-passe appris dans les rues semblaient soient obsolètes soient inutiles. J'allais affronter quelqu'un qui aurait plus d'expérience que moi et qui saurait probablement tout sur le combat de rue. Je me demandais si on pouvait vaincre son adversaire en face malgré la négation du professeur, mais que le jury pouvait estimer que le niveau, ou plutôt, la mentalité, n'était pas suffisante. Mais bon... mes doutes n'étaient pas une excuse pour ne rien faire. Je me remis à l'entraînement sans plus attendre. Si je m'y mettais à fond, il n'y avait aucune raison de croire que je ne passerais pas. Je me remis à frapper dans mon mannequin d'entraînement. Mon coup de tatane réduisit le pantin en cendres avant de l'envoyer traverser le mur en béton. J'allais y arriver. Ça serait facile. N'est-ce pas ?

__

Normalement, les Shinigamis du troisième siège recevaient une convocation pour participer à l'examen. Mais il y avait toujours des exceptions et Yachiru Satore avait décidé d'en être une. Il s'était avancé dans l'académie et se présenta au directeur pour demander à superviser quelques élèves. Comme les volontaires étaient rares mais appréciés, il y eut suite à sa demande. On prit son fichier dans la bibliothèque pour vérifier ses antécédents. On les trouva bon et on accepta qu'il participe aux examens pour tester les étudiants. Yachiru demanda en plus au comptable qui tenait la boutique qu'il voulait se battre contre des élèves 'en particulier'. Mais la demande lui fut refusé, les tirages étaient toujours faits au hasard suite à une levée de boucliers afin d'être sûr qu'il n'y ait pas de la triche de la part des duellistes (même si vouloir feinter devant Yamamoto était à peu près aussi utile que de se coller un post-it sur le front avec écrit dessus ses intentions). Après trois minutes d'insistance et autant de refus, Masochi et ses épaules de titan arriva pour débloquer la situation.

« Il y a un problème, ici ?
_ Le Monsieur demande à se battre contr...
_ Monsieur Masochi, je suis Yachiru Satore. Je suis venu ici pour demander l'autorisation à m'occuper de l'épreuve final de certains étudiants en particulier.
_ Vous savez bien que nous n'acceptons plus cette faveur depuis longtemps.
_ Oui, je le sais... mais je serais curieux de savoir comment des connaissances ont progressé.
_ Lesquelless ? »
Masochi étrangement, connaissait déjà la réponse, même si sa conscience refusait de l'admettre.
_ La bande à Leto.
_ Je vois... »
, répondit-il en un souffle comme si toute la donne avait changé en une option aussi plausible qu'embêtante.

Il le fit entrer dans son bureau. Il devait lui demander des raisons plus précises ainsi que de lui faire de multiples serments comme quoi il n'avait jamais parlé aux élèves en question auparavant, qu'il n'avait pas envie plus que ça qu'ils deviennent Shinigamis maintenant, qu'il s'y mettrait à fond dans le combat et qu'il ne ferait en aucun cas des faveurs aux élèves. Yachiru acceptait le tout. Il apprit à Masochi que c'était lui qui avait recommandé ces quatre Âmes au Seireitei après avoir remarqué la forte puissance spirituelle de la bande effroyable qui avait semé le trouble un temps dans le Rukongai partout où elle passait. Il voulait maintenant les affronter pour savoir s'il avait fait le bon choix. Il n'y avait pas d'amitié, pas de sentiment quelconque qui pourrait briser son impartialité. Juste de la curiosité. Masochi étudia les différents arguments qu'on lui proposait en même temps que le visage de l'homme. Il y avait une forme de sincérité dans ce qu'il disait. Il fut convaincu quand le Shinigami lui dit qu'il ne rêvait que de les affronter pour les écraser. Leto et sa bande restaient des petits cons qui détérioraient une ambiance tranquille rien qu'avec leur présence. Leur apprendre l'humilité leur ferait du bien. Masochi acquiesça finalement. Yachiru n'était pas du tout un mauvais gars et il devait se sentir responsable d'avoir amené ces brutes dans l'académie. Il voulait savoir s'il savait bien fait ou non. Lui aussi avait des doutes finalement. De plus et c'était un point non négligeable, le Shinigami de troisième siège venait aussi des quartiers pauvres et connaissait quelques astuces au combat. Le professeur était content d'avoir un tel type avec eux : il pourrait facilement conditionner le style violent des quatre étudiants qui auraient (peut-être, probablement, avec de la malchance) pu surprendre de façon radicale les superviseurs de l'examen. Masochi finit par accepter sa proposition pour au moins deux des quatre élèves, mais il ajouta qu'il aurait du mal à le faire combattre contre les autres. Ils passèrent cinq minutes à remplir des rapports et des dossiers pour confirmer les duels de l'examen. Ils signèrent tous deux avant que Masochi ne ramasse les papiers, ne les tapote sur le bureau pour les centrer avant de les classer dans une grande enveloppe marron. Il fit enfin :

« Félicitations, vous allez donc avoir en face de vous Leto et Nathaniel. Pour Aslor et Artyom, je pense que ça va être plus compliqué.
_ Deux est largement suffisant, je vous remercie Monsieur Masochi. Je vous souhaite une bonne journée.
_ Cependant, Yachiru... »
lança l'instructeur tandis que son interlocuteur s'était déjà levé pour rejoindre la porte. Le concerné retourna sa tête en attendant la suite.
« Je ne saurais que trop vous conseiller de faire attention à ces deux zigotos. Ils ne sont pas les plus doués de nos élèves mais ils sont de loin les plus...
_ Brutaux ?
_ Directs, c'est ça. Leur manière de se battre est très orthodoxe, voire trop pour certains professeurs. Leto pourrait abattre un Shinigami en un coup de poing si celui-ci ne faisait pas attention. Quant à Nathaniel, il n'agit et ne réagit jamais comme l'étudiant lambda et tire des lapins de n'importe quel chapeau. Soyez prudent, ça ne vous fera pas de mal.
_ Je vous remercie une nouvelle fois. Je tâcherai d'être à la hauteur de la responsabilité.
_ C'est nous qui vous remercions. Nous vous enverrons des détails supplémentaires sur les horaires et les participants. Passez une bonne journée »
, salua Masochi d'un geste de main avant de reporter ses yeux vers l'enveloppe marron. Il avait préféré prévenir pour être sûr que les résultats seraient égaux pour chaque étudiant. Il avait peut-être prévenu Yachiru de la teneur de ces deux étudiants, cela ne voulait pas dire qu'ils avaient plus de chances de remporter l'épreuve que les autres. Leto comportait des lacunes en Kido et Nathaniel agissait parfois de manière trop sophistiquée et dangereuse. Les combats seraient soit très, très rapides, soit très, très intéressants.

__

J'étais donc dans ma petite cage d'ascenseur depuis vingt minutes à m'effrayer pour la suite des événements. Je ne savais pas si j'avais le potentiel pour réussir ou si j'étais condamné depuis le début à redoubler au premier passage. Je dodelinais de la tête sans raison, attendant qu'on veuille bien m'appeler. Pour me calmer, je tentais de jouer avec mon énergie spirituelle mais elle ne m'écoutait qu'à moitié. Et merde... j'espérais qu'elle allait réagir au mieux quand je serais sur place parce que sinon, on allait rapidement m'éliminer et Yamamoto pourrait éclater de rire devant ce spectacle ridicule. Je cherchais à m'imaginer tous les schémas d'attaque et de défense selon toutes les situations possibles et les positions imaginables mais j'arrêtais bien vite parce que j'étais nul pour recracher le cours théoriquement. Je savais que tout me reviendrait en mémoire quand je serais sur le champ de bataille. De plus, l'exercice me faisait prodigieusement chié. Je déballais mon katana court dans son étui dans un bruit qui découpa le silence. Je le mis horizontalement à dix centimètres de mon nez, tentant d'apercevoir une réponse quelconque qui pourrait m'aider autant à évacuer mon stress que pour résoudre l'examen. Étrangement, je crus voir « 42 » écrit sur la ligne de mon sabre, mais le nombre disparut aussi vite que je l'avais vu. Ce fut soudainement une voix dans ma tête qui résonna comme un ouistiti qui crierait dans une cloche :

« Ca va, Nath ? T'as la frousse ? » C'était Fino qui m'avait posé la question de sa petite voix de démon enrhumé. Le fait qu'il s'inquiète de moi après avoir lu mes sentiments me redonna confiance. Si même Fino commençait à compatir, c'était que mon Zanpakuto entier allait se battre avec moi. Je n'avais pas de raison de lui mentir alors qu'il lisait mes pensées :
_ Ouaip, un peu...
_ BWAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!! Putain, il balise ! T'entends ça, Muerte ? Y a Nathaniel qui balise ! L'abruti ! AHAHAHAahahah... »
rigola-t-il decrescendo tandis que je le rangeais dans mon fourreau rageur. Connerie de bébé phoque de mes deux ! J'avais pas failli crever dans leur monde étrange pour me faire insulter à nouveau dès que je commençais à avoir besoin de leur aide ! La discussion fut bénéfique dans le sens où j'avais tellement envie d'arracher la tête du phoque avec mes dents que j'oubliais que je devais réserver ce supplice au Shinigami qu'on me mettrait en face de moi. Je donnais un coup de pied rageur dans le mur ! Putain, j'allais passer cet examen haut-la-main puis j'allais jeter ce Zanpakuton au loin pour parfaire mes études au Kido et m'engager chez les Nécros. Il me faisait chier ce connard de phoque ! Dès que je reviendrais dans notre Londres, je lui écraserais la gueule au sol et enfoncerait mon pied dans son plexus. Puis j'irais le jeter en haut de la Grande Horloge, je retrouverais sa carca...
« Euh, Nathaniel ? »
Le flegmatique Masochi était entré dans la pièce après avoir ouvert en grand la porte en bois. Je mis trois secondes avant de comprendre qu'il était ici pour me faire rejoindre l'examen. Le stress recommença aussitôt à affluer pour se mélanger avec ma haine envers Fino. Ce qui en résultat une sorte de motivation timide, comme un poing à moitié brandi. Masochi reprit :
« Tu es prêt ?
_ Relativement, je dirais oui.
_ Et pas relativement ?
_ J'aurais bien envie de rentrer au Rukongai pour redevenir fermier.
_ C'est déjà ça. Suis-moi, tout le monde t'attend. »


Tout le gratin, hein ? C'est-à-dire tous les professeurs de l'académie, quelques Shinigamis intéressés par les progrès de leur progéniture, d'autres assez compétents pour avoir envie de jeter un œil comme ils le souhaitaient (des capitaines ou des vices-capitaines), ainsi que deux ou trois représentants de chaque Division afin de pouvoir choisir quels vainqueurs iraient chez eux. Il y avait aussi le jury évidemment, ainsi que le Big Boss du Seireitei, Yamamoto en personne. Bref, si je réussissais à trébucher devant tout le monde avant même que le combat ne commence, je pouvais effectivement rentrer au Rukongai pour changer de nom, de bouc, de coupe de cheveux et de profession. Traire les vaches était un métier assez intéressant quand on y réfléchissait... Les perspectives d'avenir n'étaient pas grandiloquentes mais on ne risquait pas plus qu'une ruade dans le bide... J'entendis une nouvelle fois le rire de Fino me vriller les tympans. Bordel non ! J'allais tellement bien pulvériser l'abruti qu'ils me mettront en face de moi qu'on me proposera directement un poste chez les Capitaines et le Big Boss s'adressera à moi avec la déférence qu'on réservait à son respectueux successeur. Je fis craquer ma nuque avant de serrer contre moi mon Zanpakuto. Il avait pas intérêt à me faire faux bond au dernier moment s'il ne voulait pas être fondu comme faucille pour le blé. Je ne compris qu'au dernier instant que Masochi était en train de m'expliquer une dernière fois les règles du jeu :

« Yamamoto va te faire un petit discours sur l'apprentissage puis tu devras le saluer avant de saluer ton adversaire. Et il criera le début du match. Surtout, ne te laisse pas impressionner par toutes les têtes qui vont te regarder. Ne te concentre que sur ton combat. Pas de demi-mesures, hein ? Ni de tactiques foireuses. Il faut que tu mettes le paquet dès le début, que tu impressionnes les examinateurs. Dis-toi qu'il faut que tu battes ton adversaire quelle que soit sa puissance. Tu dois l'exploser sans te prendre trop de dégâts. Et sois respectueux envers le Chef des Capitaines. Ne le regarde pas plus que nécessaire, agis avec respect. Les reitatsus qui vont t'entourer sont puissants mais ne doivent jamais te déconcentrer. Tu auras beaucoup, beaucoup de terrain donc n'hésite pas à l'utiliser. Tu arrives à contrôler ta vitesse ?
_ Sans aucun problème maintenant.
_ Alors si tu penses comme ça, utilise-la avec précaution. Perdre en t'écrasant contre un mur te disqualifierait de suite. Fais attention, ton adversaire sera beaucoup plus agressif. Il va te foncer dessus sans que tu ne puisses réagir. Bloque les premiers coups sans te faire surprendre, recule et ensuite commencera le vrai combat. Tu peux facilement reprendre le dessus avec ta vitesse mais n'oublie pas que ton adversaire possèdera des réflexes impressionnants. Ne fonce pas bêtement sur lui sous peine d'une houleuse contre-attaque. Tu vas te rendre compte que c'est exactement comme un combat avec un étudiant, mais en beaucoup plus rapide. Ne réagis pas comme un gamin avec une épée, mais comme un Shinigami qui a reçu une longue formation ; ne bloque pas ses coups au hasard même si tu te fais emporté par les évènements, mais avec la posture et les parades que l'on t'a appris. Et n'oublie pas le plus important, ce n'est pas de gagner...
_ Mais de participer ?
_ En ce qui te concernerait Nathaniel, je dirais que pour toi, le plus important, c'est de prendre ton pied. »


Je ne savais pas depuis combien de temps je m'étais mis à respecter ce prof... Masochi s'était imposé à moi comme le moniteur par excellence. Je ne le remercierais jamais assez pour tout ce qu'il m'avait appris. Je lui en devrais une si je réussissais à remporter l'examen. J'avais l'étrange impression qu'il me soutenait et qu'il faisait tout dans les limites des règles pour m'aider.

Puis nous entrâmes dans la pièce principale, certainement la plus grande de toute l'académie. D'immenses poutres en bois soutenaient un plafond colossal qui isolait une immense salle en pierre pourvue de colonnes blanches et grises aux différentes extrémités. Le tout formait un carré si grand qu'il fallait être au centre pour bien s'en rendre compte. Il y avait différents parchemins inscrits sur les murs, à-côté de minces fenêtres. Chaque pas résonnait comme une prière à un Dieu guerrier quelconque. Je vis enfin l'aire de combat, un énorme rectangle sans colonnes qu'entourait une assemblée de Kimonos noir. Puis deux ou trois blancs (ce qui signifiait que certains Capitaines n'avaient rien à foutre en ce moment). Ils étaient d'ailleurs situés sur un petit Promontoire d'où se tenait au milieu Yamamoto, telle une vieille réplique en bronze d'un quelconque ermite. Il y avait bien une cinquantaine de Shinigamis qui allaient regarder mon combat. Mon stress lui-même était tellement inquiet qu'il ne savait plus où se mettre. Une aura de puissance naissait dans toute la salle et je me demandais comment je pourrais réussir à me démarquer alors qu'ils ne verraient qu'un combat entre une minuscule fourmi et une petite araignée. La lumière était tamisée par les grandes meurtrières ainsi qu'un immense hublot en verre épais derrière Yamamoto. Je vis des formes se détacher de la foule. Deux infirmiers de la Quatrième Division qui portaient un brancard. C'était un de mes élèves de la Promotion qui était dessus, couvert de sang et en train de hurler :


« NAAOOOON !!! LAISSEZ-MOI PARTIR !!! JE VEUX FUIR !!! Cet examen est totalement impossible ! Il est impossible ! Fuis Nathaniel, fuis pendant que tu le peux ! RAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Étrangement, je ne parvenais pas à m'inquiéter plus que ça ; j'étais déjà à mon niveau maximal. Il fallait que je sache comment allait débuter mon combat. Normalement, c'était le Shinigami en face qui allait commencer vu qu'il était sûr de pouvoir nous piner la gueule. Mais je n'allais pas le laisser tranquillement m'attaquer. Il me fallait une stratégie. Ah, tiens, ça pourrait être intéressant cette petite idée...

L'élève ensanglanté disparut dans une autre pièce, les larmes se mêlant au sang dans un spectacle plutôt pitoyable. Bon, bah... c'était à moi. Une énorme boule se mit à me compresser le poumon gauche pour le faire imploser mais je réussis à tenir le cap. Les gens de l'assistance me laissèrent passer avant de refermer les barricades humains. Masochi n'était plus avec moi. J'étais au centre de l'arène de pierre. Il y eut un raclement de gorge ; je tournai ma tête vers le squelette Capitaine. Yamamoto commença ainsi son petit discours sur la véritable signification du mot Shinigami. Sa voix transpirait le Reitatsu et j'avais l'impression que de l'énergie spirituelle sortait de sa bouche comme de la vapeur. Son discours était intéressant mais c'était le genre dont j'étais totalement imperméable. J'étais à l'opposé de ce qu'il racontait sur la véritable conception du mot et je faisais tout pour que le vioque ne pénètre pas mes pensées à cet instant. Toutes ces paroles me rentraient par une oreille pour en sortir de l'autre instantanément. N'en restait juste une bonne impression mais un sentiment de vide. Je le remerciais en le saluant un peu au hasard, comme si je venais de me rendre compte que le serveur qui se chargeait de ma commande était un Capitaine :


« Je vous remercie Capitaine Yamamoto. Je ferais de mon mieux.
_ C'est le minimum qu'on te demande gamin. Yachiru Satore, tu peux y aller. »


Sur cet ordre, un Shinigami s'avança dans le cercle. Il n'était pas plus bâti que moi même si son kimono noir impressionnait. Il portait des cheveux foncés qui lui enserraient le visage et qui étaient attachés en une petite queue de cheval. Il avait tout l'air de l'apprenti Samouraï. Ce Yachiru sortit son Zanpakuto de son fourreau avec lenteur calculée avant de se mettre en garde dans un mouvement parfait. Je sortis l'arme à mon Hobi avant de l'imiter un peu plus maladroitement. Donc j'allais devoir combattre ce type. Son Reitatsu s'agitait comme une flamme. Il était très régulier et plutôt puissant. Le mien ressemblait à une ficelle mouillée. A mon humble avis. Je ne devais pas être très impressionnant pour le moment. Ce fut là que mon adversaire me parla :

« On se retrouve enfin, Nathaniel.
_ Quoi ? »
C'était qui ce gars ? On dirait un violeur qui retrouvait une de ses victimes dans la rue et qui lui ferait le salut. On se connaissait ? Je me souviendrais plus de lui ?
« Tu... tu ne te souviens pas de moi ?
_ Pas du tout, excuse-moi. Mais fait véridique, je reconnais bien mieux les gens quand ils ont la gueule en sang.
_ Tu te fous de moi ? C'est moi le Shinigami que vous avez attaqué dans un bar ! Je suis celui qui vous ait proposé à l'académie pour que vous entriez au Seireitei !
_ Putain, ta tronche me dit rien du tout. Je devais être ivre.
_ Un peu de sérieux s'il vous plaît...
_ C'est bien toi qui a éteint les allumettes de Leto avec une pichenette ? Faudrait que tu m'apprennes à le faire, j'ai envie de le faire chier avec. De plus...
_ Oui ?
_ Ça veut dire que j'aurais aucune pitié à te confondre avec une serpillière.
_ Commencez ! »


Il n'y eut que Masochi qui pouvait se souvenir de ce détail parce qu'il n'y avait que lui qui connaissait son élève. Mais le temps qu'il remarque que mon fourreau n'était pas vert comme d'habitude mais noir tout court devait suffire à lui faire redresser les sourcils. Et l'instant d'après, il y eut une explosion au milieu de l'arène.




Dernière édition par Nathaniel Ceferino le Jeu 22 Sep - 16:46, édité 4 fois
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Examen > Passage au grade de Shinigami Icon_minitimeJeu 22 Sep - 16:41
[ Seconde Partie, sic ]


Masochi avait prévenu Yachiru mais les attaques de Nathaniel allèrent plus loin que ce qu'il avait pensé. Il se refit toute la scène au ralenti et se demanda s'il devait faire un rapport à Yamamoto pour lui expliquer ce qu'il s'était passé. D'abord, Nathaniel avait activé son Shikai avant même que le combat ne commence et avait volé à la place le Zanpakuto de l'étudiant qui était sorti en sang. Il avait fait croire que c'était le sien en le portant à sa ceinture alors que le sien s'était transformé en jambières. Et dès que le combat avait commencé, il était allé à sa vitesse maximale pour porter un coup de pied ascendant renforcé par un Dash en plein dans la tête de son adversaire. Le combat était peut-être déjà terminé avant. Typique de Nathaniel, toujours faire ce à quoi les autres ne penseraient jamais. Il s'amusait à apprendre et comprendre les règles du combat pour déterminer comment il pourrait surprendre son adversaire. Et c'était ce qu'il avait fait en volant un Zanpakuto pour asséner une technique mortelle dès que la dernière syllabe de « Commencez » avait été prononcé. Mais à part une large fumée blanche, personne ne savait ce qu'il était advenu des deux combattants. En tout cas, Nathaniel avait réussi son coup : soit il avait battu son adversaire dès la première attaque, soit il avait montré tout son potentiel offensif pour impressionner les juges et avait au passage pris la main en ce qui concernait le combat. Mais rapidement, Masochi vit une forme noire s'éloigner rapidement de la fumée pour prendre position en l'air. C'était Yachiru qui avait réussi à ne pas se prendre l'attaque en pleine poire même si du sang coulait de son front et qu'il respirait avec difficulté, preuve que le combat avait failli en rester là. Nathaniel était en difficulté : il était dans la fumée et il serait vite découvert s'il en sortait, vitesse ou pas vitesse. Masochi se dit alors que c'était justement pour ça qu'il ne devait pas être dans ladite fumée, là où on l'attendrait.

__

Et sans dire un mot, je surgis derrière le Yachiru avec mon sabre que j'avais re-transformé avant de lui asséner un coup ascendant pour le faire revenir au sol. Il para l'attaque, comprenant que j'aimais attaquer dans son dos mais il restait néanmoins surpris : il revint au sol sous la frappe avant de faire quelques pas en arrière pour m'avoir bien en vue. Le combat commençait sur les chapeaux de roue. J'avais jeté l'autre Zanpakuto pour qu'il ne me gêne pas et étais revenu à la forme classique du mien. Je devais montrer ce que j'étais capable de faire au sabre et je venais de couper la chique à mon adversaire. Il ne m'attaquerait pas aussi sérieusement que ce qu'il aurait fait si je l'avais laissé commencer le début du match. De plus, si je parvenais à résister à ses assauts sous forme scellée, je pourrais monter en puissance et en estime auprès des juges en tenant un combat long. Utiliser mon Shikai comme un dératé ne ferait qu'épuiser mes forces et ne donnerais au jury que la vision d'un type qui n'avait qu'une corde à son arc. Je devais leur montrer que j'étais polyvalent partout. Et que conformément à leur règle, que je pouvais écraser un Shinigami de troisième siège en sortant tout droit de l'école. Puis c'était le type que je n'avais pas réussi à battre, compagnons ou pas. Maintenant, je pouvais prendre ma revanche. Quand Leto ou moi se faisions battre par un type, on repartait le lendemain pour le liquider jusqu'à ce que le type en question ait la gueule en sang. Sauf que lui, il y allait pour la simple vengeance animale ; moi, je partais faire ma croisade pour mon égo. Alors maintenant qu'on me donnait ce foutu Shinigami sur un plateau, j'allais m'empresser de le dévorer. Et puisqu'il prenait de la distance, j'allais continuer mon offensive pour ne pas lui laisser une seconde de répit.

J'incantai directement le Bakudo Sai pour immobiliser ses bras. Je savais parfaitement qu'un Shinigami de son envergure n'allait pas se laisser blouser par un Bakudo de si bas niveau effectué par un étudiant de si bas niveau. Mais si ça parvenait à le distraire une demi-seconde, alors c'était parfait. Parce qu'une demi-seconde était deux fois le temps qu'il me fallait pour combler l'espace entre nous. Je lui envoyais un enchaînement au sabre pour tester sa défense après réapparition sur son côté gauche. Cinq coups de sabre tintèrent dans l'arène avant que mon adversaire ne pare la dernière attaque avec puissance. Je fis un bond en arrière pour atténuer le choc. Puis il fonça vers moi pour reprendre la main. Il envoya voler ma défense en deux attaques avant que je ne fasse un Shyunpô d'esquive. Puis un autre plus puissant pour me retrouver derrière lui. Mais il commençait à comprendre mes petits tours. Il envoya la pointe de sa lame en arrière qui me rentra juste au-dessus du pectoral gauche. Je me retirai en arrière instantanément. Elle ne s'était pas enfoncée de plus d'un centimètre mais le sang se mit déjà à couler le long de mon ventre après avoir imbibé mon kimono. Je repris courage en jetant un œil à sa blessure à la tête et me dis que c'était tant mieux que j'avais réussi à faire verser le premier sang. Je me décalai encore mais le Shinigami se jeta sur moi pour m'asséner des coups terribles que je ne parvenais qu'à bloquer tant que je reculais d'un pas. Il fallait doucement que j'analyse la situation tandis que ses attaques pleuvaient...

Le Shinigami était bien plus fort que moi ; maintenant que j'avais abattu mes cartes rapidement, il pouvait reprendre la main. Et je ne pouvais rien tenter d'intelligent tant que toute mon attention était destinée à la parade. Je ne parais pas spécialement bien, simplement parce que Yachiru était bien plus doué que moi et aussi parce que mon entraînement au katana avait été très anecdotique comparé aux autres. Ce n'était pas sur le sabre que je devais compter, mais mes aptitudes naturelles. Après qu'il m'ait envoyé un coup qui envoya ma garde au loin, je fis le contraire de ce que je faisais ; je fis un pas en avant pour foncer sur lui avec ma vitesse au lieu de reculer. Il bloqua mon poing que je lui envoyais dans le menton. J'enchaînais direct sur un coup de pied dans l'estomac en levant mon genou pour le forcer à reculer. Puis j'utilisai un Shyunpô pour me retrouver sur son côté opposé à sa main directrice qui tenait son épée pour taillader ses hanches. Il réussit quand même à parer le coup avant de me déséquilibrer dans un mouvement du poignet violent. Et il disparut. Et quand un adversaire disparaissait devant vous sans que vous ne sachiez comment il allait réapparaître, il n'y avait qu'une solution que j'avais trouvé seul : foncer droit devant. J'utilisai un autre Shyunpô que je combinai avec ma vitesse tout en fonçant vers le plafond. Le dixième de seconde plus tard, un sabre éclata l'endroit où je me tenais une seconde plus tôt. Je me retournai et lui envoyai le Hado numéro 31 dans un même geste : une boule rouge fonça dans sa direction mais il la coupa d'une épée. Les deux flammes explosèrent un peu plus loin dans un bruit d'impact impressionnant. J'avais encore des cordes à mon arc ? Oui, une petite astuce supplémentaire.

Je refis exactement le même sortilège : cinq boules carmines foncèrent vers mon adversaire les unes après les autres. Il réussit toutes à les esquiver ou à les parer. J'en envoyais d'autres au fur et à mesure en essayant d'anticiper sa trajectoire. Je perdais beaucoup d'énergie spirituelle pour pas grand chose mais je savais dans quoi j'allais. Yachiru fonça vers moi en découpant tout mes Hados rien qu'avec sa lame. Je réussis à esquiver en me retrouvant à l'autre bout du terrain avant de lui envoyer d'autres Hados qu'il esquivait en l'air rien qu'en les tranchant. Voyons voir si mon coup de poker allait fonctionner :


« Bakudō no sanjū : Shitotsu sansen ! »

Trois triangles lumineux foncèrent vers lui dans le but de le coller contre le mur. Je voulais lui créer une habitude qu'il aurait du mal à purger quand viendrait une technique qui consistait absolument à être évité. Il n'avait pas arrêté de parer avec son sabre avec mes Hados, il allait morfler pour la suite. De plus, les étudiants n'étaient censés qu'apprendre les deux sortes éventuels. J'avais poursuivi mes efforts en apprenant un autre sort de Bakudo parce que j'arrivais plus facilement à convertir mon énergie pour les techniques de capture que les sortilèges d'offense pure. Qu'un étudiant lui envoie cette technique devait être une surprise. Mais malheureusement, Yachiru parvint à éviter les pieux de lumière qui s'empalèrent sur le mur avant de disparaître. Je fus zébré d'une autre entaille juste au-dessus du nombril, mais pas assez profonde pour ne provoquer autre chose qu'une pointe de douleur. Je résistais mieux à la souffrance dans ce monde-ci. Mais voir son ventre saigné n'était pas vraiment une chose que j'avais envie de voir. J'avais bien tenu... Est-ce que ça serait suffisant pour l'examen ? Ou fallait-il encore que je me batte jusqu'au bout ? Les juristes ne demandaient pas la levée du combat... Je supposais que je devais encore attaquer. Je remis mon épée devant mes yeux quand Yachiru hurla :

« Hadō no sanjū ni : Ōkasen ! »

Une lumière surgit de ses paumes. Je savais parfaitement ce qu'il allait m'envoyer en pleine gueule. On avait appris les effets des différents sorts de Kido pour ne pas se faire surprendre et pour pouvoir mieux les assimiler après. Mais de la théorie à la pratique, des lignes sur un bout de parchemin jusqu'à un rayon laser jaune divin qui vous fonçait dessus pour vous tuer, il y avait tout un monde. Je parvins à faire une esquive au dernier moment mais mon adversaire avait anticipé ma chute : il fonça vers moi pour m'envoyer une estocade. Je donnais une petite impulsion à mes talons pour faire un trois-cent soixante degrés et arriver près du Shinigami, hanche sur hanche, pour lui envoyer un coup de coude dans la nuque. Il para habilement avec la garde de son arme avant de me bloquer le bras. Je tentais de lui envoyer un coup de pied en arrière qu'il parvint à esquiver. Il attrapa mon bras, me frappa à la nuque pour me couper toute respiration et bloquer ma conscience une seconde. Quand je repris connaissance, nous étions sur le sol et il me bloquait un bras tout en ayant l'autre sur ma tête. Autant pour moi que pour le jury, il lâcha d'une voix sans appel :

« Tu abandonnes ? »
Je répondis d'une voix sans appel :
« Prout. »

Je lâchai soudainement la technique numéro une du Bakudo pour lui emprisonner les bras. Il réussit à se contenir mais j'avais réussi à faire tourner mes poignets pour lui attraper les siens (tandis qu'il gardait mon emprise sur les miens). Je réussis à me rapprocher de lui et envoyer ma tête en arrière. Yachiru évita en partie mon coup de boule, tandis que j'en profitais pour me libérer. Je repris mon Zanpakuto à terre et me retournai pile à temps pour bloquer une attaque verticale. Une onde de choc secoua la salle et la poussière se leva dans une parfaite harmonie. Il commençait à devenir plus fort, ce connard-là. J'étais en train de parer avec une main enserrant la garde et l'autre au milieu sur la lame. Et Yachiru qui commençait à appuyer de toutes ses forces tandis qu'un de mes genoux se posait sur le sol avec dureté. Bordel, on dirait pas mais il avait une putain de force ! Déjà, j'avais du mal à trouver une solution pour me tirer de là. Puis en plus, je fatiguais drôlement. Mes bras tremblaient tous seuls. Et son épée commençait à abaisser la mienne avec une puissance écrasante. Je ne pouvais même utiliser mon Shikai vu que son épée allait droit me fendre la tête si la mienne disparaissait. Je ne parvenais plus à bouger une seule jambe maintenant. Ah si, me restait encore une idée face à un bourrin pareil. Je fis glisser mon sabre sur la gauche (comprenez que la pointe de son Zanpakuto n'appuyait plus au milieu de ma lame mais sur le tiers droit) puis je l'obliquais vers le sol. Sa lame dérapa pour se retrouver contre la pierre. J'en profitais pour me redresser et lui asséner un enchaînement de coups puissants.

Tout d'abord une frappe latérale à son côté le plus exposé ; il riposta grossièrement à cause de la longueur de son mouvement. J'enchaînai sur un contre-pied en feintant de m'attaquer à l'autre côté juste avant de revenir frapper au même endroit que précédemment ; il fut obligé de reculer pour que mes mouvements prennent plus d'amplitude et qu'il les voient venir. Je m'avançai rapidement pour être sûr de ne pas le rater et lui envoyai une estocade (attaque différant avec tout ce que j'avais fait auparavant) vers le torse ; sa garde réagit trop tard pour sauver son kimono mais elle lui sauva la peau. Il tenta une contrattaque que je balayai sans faire attention avant de lui envoyer une autre estocade un peu plus haut vers son bras non directeur. Mais là encore je ne trouvai que la résistance du tissu sans réussir à lui faire la peau avant que son épée décale ma pointe. Je décidais de sauter et lui envoyer trois autre estocades visant son épaule droite, sa tête puis ensuite une nouvelle fois son épaule droite pour compromettre directement le mouvement que j'avais insufflé dans mes attaques. Il para le tout en plaçant son katana au-dessus de sa tête et en forçant la résistance aux différents points que je visais. Tandis que nous étions toujours à un axe vertical opposé (à savoir que j'étais en l'air avec mes cheveux frôlant les siens) je continuai mon saut en prenant appui sur sa garde pour me retourner et lui envoyer un coup de pied dans le dos. Une des manches de son kimono fut découpée par une large taillade avant que je ne revienne chercher le corps-à-corps pur que me permettaient mes cours d'arts martiaux ainsi que mon sabre plus court que le sien. Il m'envoya trois décharges d'attaque visant mon ventre et le dessus de mes hanches mais je parvins à éviter le tout en me plaçant à dix centimètres de lui, gênant sa progression. Avisant le bon moment, je réussis à caler mon sabre sur le sien dans une frappe grandiose qui souleva une nouvelle fois la poussière. Il y eut deux secondes de clash dans lequel on tentait de placer le plus d'énergie spirituelle dans ses mains pour faire pencher l'autre. J'interrompis le tout en attrapant son poignet avec mes doigts avant de lui asséner un terrible coup de coude dans le torse. J'anticipai son recul en avançant exactement sur la même distance à la même vitesse avant de lui envoyer un autre coup de poing vers le menton (centre de nerfs en tout genre), toujours avec mon sabre qui bloquait le sien pour éviter qu'il ne me découpe la main. Même recul, même avancée. Il m'envoya un coup de pied dans les hanches mais je m'attendais largement à cette attaque que je parais avec mon bras. Quand l'adversaire ne comprenait pas en un coup, soyez sûrs qu'il comprendrait en deux ; et puisque je connaissait le nombre de coups qu'il fallait à mon adversaire pour qu'il anticipe enfin le troisième, je pouvais facilement deviner sa prochaine attaque ou défense qui serait la plus logique. Son sabre réussit à passer outre le mien et il me gratifia d'une nouvelle entaille rouge verticale, aussi impressionnante que non mortelle. Je tentai de le prendre à contre-pied une seconde fois en feintant de tester sa défense alors que je voulais briser un point de sa garde en particulier. Je réussis finalement à prendre son sabre par l'extérieur de sa posture afin de le déséquilibrer en tirant vers moi. J'agrippai son poignet et me retournai afin de lui tordre le bras et le plaquer au sol. Ce que je réussis, étonnamment. Yachiru était dos contre le sol, et seul son bras que je tordais était levé vers le ciel. Je le regardais dans les yeux en lui lâchant un amusé :


« Tu abandonnes ?
_ A ton avis ? »


Et sans incanter, il formula le nom du Hado numéro 31 avec sa main piégée. Je vis la paume que je tenais disparaître dans un halo rouge de flammes ensorcelées. Oh putain de merde...! Il y eut finalement une autre explosion qui me força à lâcher mon adversaire et qui envahit l'arène sous une fumée blanche. Le sol en pierre commençait à se consumer sous la puissance du sort. Peut-être qu'on lâchait les mêmes Hados, mais les siens avaient une efficacité que je n'avais pas. Je pris mon envol pour avoir une meilleure vue d'ensemble qu'un rideau de fumée noire. S'était-il blessé dans sa manœuvre ? Avec un peu de chance, je pouvais espérer que oui.
Brusque mouvement à droite.
Un choc d'étincelles avant que nous nous retrouvions à quinze mètres de hauteur, sept mètres à peu près nous séparant. Il fallait que je résume la situation pour savoir comment il se battait. Mais avec du recul, malgré le fait que j'avais plutôt bien dominé le combat contre un adversaire de sa force, je me rendis compte que le bilan n'était pas terrible. D'une part, je m'étais épuisé et mes ressources commençaient à diminuer rien qu'en levant mon katana. J'avais abusé de Shyunpôs au début du combat ainsi que de Kidos, gangrénant au fur et à mesure mon énergie spirituelle. Et mis à part les blessures que je lui avais infligé au début du combat, et bien... je ne lui avais strictement rien fait. Certes, son kimono allait devoir être recousu à certains endroit mais je ne pensais pas que sa coquetterie aille jusqu'à abandonner pour partir tricoter en pleurant. Alors que moi... J'avais reçu deux estafilades qui coulaient le long de mon torse jusqu'à ma ceinture ainsi qu'une blessure que je pouvais presque considéré comme profonde. Mais pour le moment, mon corps réagissait plutôt bien, même si je recevais des assauts de douleur au moindre de mes mouvements. Et lui, il marchait tout simplement à la wonder. Le seul point positif que je pouvais retirer de tout ça était : je m'étais bien combattu. Ça suffisait aux juges ? Certainement pas. Je n'avais pas fini de lui casser la gueule et tout mon potentiel était limité pour le moment puisque mon style de combat n'était pas le sabre ou toute autre arme blanche. Mais si je parvenais à lui dicter toute une habitude avec mon Zanpakuto sous forme scellée, il aurait plus de mal à la changer quand viendrait le temps des coups de tatane. Je faillis amorcer le prochain mouvement mais il m'interrompit en plein geste :


« Tu as vraiment progressé, Nathaniel.
_ Et toi, quand est-ce que tu utilises ton Shikai ? Tu ne comprends pas que t'es maîtrisé du début à la fin ?
_ L'arrogance n'a jamais mordu, Nathaniel. Ainsi que ton sabre. Tu n'as pas sorti ton Shikai alors que je suis supérieur à toi sur tous les domaines. Tu penses que les juges vont apprécier que tu baisses ta force exprès pour te pavaner devant eux ? Ce n'est pas le bon moyen.
_ J'en ai pas fini du tout, guy »
, lui rétorquais-je en levant ma pointe contre lui. « Leto va vouloir me tuer pour t'avoir troué la rondelle avant lui, mais ça me ferait plaisir d'être baffé pour une telle raison.
_ Nathaniel... tu n'as pas remarqué depuis tout ce temps que j'observais chacun de tes gestes ? Je sais parfaitement comment tu penses et comment tu vas agir maintenant.
_ C'est exactement ce que j'escomptais.
_ Encore de l'arrogance ! »
me cria-t-il avant de foncer vers moi à tout vitesse.

Ma garde était prête mais ma première parade fut quand même inachevée. Mon kimono fut déchiré au niveau des épaules. Je tentai une frappe rapide plus destinée à ébranler son offensive que pour la défense mais il réussit à passer outre en se contorsionnant avant de frapper mon Zanpakuto juste au-dessus de la lame. Ce coup était normalement destiné à briser les épées à leur fondement mais il ne servait à rien contre un Zanpakuto. Par contre, il réduisait ma marge de manœuvre pour ma prochaine défense. Il réalisa un enchaînement d'une vivacité incroyable pour m'empêcher de réfléchir. Je bloquai tous ses coups mais je devais me concentrer de toutes mes forces pour garder mes réflexes au plus haut. Avec un enchaînement sans interruption comme celui-ci, il cherchait autant à bloquer mes neurones que m'ôter mes dernières réserves d'énergie. J'imitai un sourire parfaitement sûr de moi avant de crier le nom du Bakudo « Shitotsu Sansen ». Son geste d'esquive fut beaucoup plus prononcé ; je venais d'arrêter son enchaînement avec de simples paroles. Hehe... Maintenant, t'oublieras pas d'analyser mon énergie spirituelle pour savoir si je lançais véritablement un sort ou si j'imitais, abruti ! Il n'était pas dupe et moi non plus : se prendre un tel Bakudo dans la tête, c'était la perdre les trois secondes suivantes. Il était bien plus dur de les briser qu'un simple Sai. Ce fut pourquoi il fut surpris et que je pus reprendre mon souffle quelques mètres en arrière. J'estimais que pour une ruse aussi grotesque, il ne se laisserait pas avoir une nouvelle fois. Mais c'était certain que s'il se mettait à chercher l'initiative au contact, je n'avais aucune chance de le vaincre. Il faisait des enchaînements rapides pour différentes raisons : pour m'épuiser, m'empêcher de réfléchir et surtout pour m'empêcher de chercher à utiliser mes arts martiaux. Si j'avançais ma main, elle se ferait découper comme un radis sous le couteau du cuisinier.

Qu'avait dit le professeur de sabre contre un tel type d'enchaînements ? Que la contrattaque était possible parce que l'offensive n'allait pas chercher à briser l'élan de votre parade, mais à l'envoyer d'un autre côté pour l'obliger à parer le prochain coup. En gros, il y avait une différence entre un gars qui frappait un coup très fort sur votre droite, et un autre gars qui frappait un coup à droite puis un coup à gauche. L'attaque allait forcément être moins lourde et on pouvait en profiter pour continuer son mouvement afin que la lame devienne une seconde une parade, puis l'autre seconde une attaque. Cependant, il y avait deux conditions à respecter. Tout d'abord, être certain (malgré l'avantage) que notre contre serait plus rapide que sa prochaine attaque. Ensuite, anticiper à peu près où allait se porter le prochain coup afin qu'on puisse éviter l'attaque éventuelle en cas d'égalité. Ah oui, et aussi le plus important... que l'ennemi en fasse ne soit pas largement plus puissant que vous pour éviter qu'il ne bloque complètement votre coup avec sa force même s'il faisait des frappes légères. Et malheureusement pour moi, ses frappes restaient monstrueuses. Pas au niveau de la force de Leto mais elles étaient parfaitement calculées et la pression spirituelle utilisée était faramineuse. De plus, mon adversaire bougeait très bien et de façon aléatoire, ce qui m'empêchait d'utiliser une contre-attaque en tout sérénité. Il y avait des risques... L'autre solution éventuelle était dans ces cas-là de laisser faire l'adversaire pour le fatiguer. Mais évidemment, j'étais bien plus en nage que lui. J'allais perdre obligatoirement si je continuais à défendre, et me placer sous le risque qu'un de ses coups ne m'atteigne. Mais ce n'était pas une raison pour ne pas tenter quelque chose.

Il revint sur moi avec l'intention inscrite sur ses paupières de me démembrer. Il réalisa exactement le même enchaînement gênant qui m'empêchait de prédire la suite de l'attaque et de réfléchir sur la situation. Et bien j'allais tenter un contre. Je réussis à calmer ma respiration pour analyser son attaque. Elle était légèrement moins forte quand il visait mon épaule directrice, la droite parce qu'elle était légèrement plus loin et demandait plus d'efforts. Donc ça serait là que je devrais contrattaquer. De plus, ses mouvements commençaient à ralentir un chouïa mais restaient totalement imprévisibles, à une exception près : il ne frappait jamais deux fois au même endroit. En bref, après une frappe à une extrémité comme mes côtes droites, toutes ses prochaines attaques seraient forcément plus à gauche. J'avais toutes les informations qu'il me fallait. Et dès qu'il me fit enfin une attaque sur mon côté droit (moins puissante que les autres, comme je l'avais prédit), je parai avec mes deux mains sur la garde avant de continuer le mouvement pour lui taillader profondément les côtes, tout en faisant un pas de côté vers ma droite pour éviter partiellement sa potentielle prochaine attaque. Mais je n'eus pas besoin de cette dernière précaution, cu que j'eus le timing parfait. Je réussis sans problèmes à dévier sa lame et à frapper à mon tour. Mais ce fut encore un coup de sabre dans l'eau. Yachiru se décala aussi d'un pas de côté tout en se rapprochant de moi et attrapa ma main en espérant la tordre. Je réussis à arrêter son mouvement avec mon autre bras mais je vis son sabre frapper trop tard. Mon poignet droit qui tenait mon épée fut profondément coupé dans une gerbe de sang. J'utilisai ma vitesse ainsi que mes Shyunpôs pour me décaler tout en mettant le sabre dans l'autre main. Je ne pouvais plus combattre au sabre avec le bras dans cet état. Et il m'aurait au prochain enchaînement. Ce connard de Yachiru n'avait attendu qu'une chose : que je contrattaque comme le dernier des nigauds exactement comme nous l'avait enseigné le professeur dont l'école faisait loi. En gros, il s'attendait parfaitement à mon contre et l'avait même provoqué. Cet enfoiré de merde ! J'étais obligé de me servir de mon Shikai maintenant, qui heureusement, n'était pas un sabre. Je pouvais lui reconnaître cette qualité : il fallait me blesser aux jambes pour m'empêcher de l'utiliser, et dès que réveillais mon Zanpakuto, il était bien plus difficile de me les découper. J'allais enfin les utiliser de façon sérieuse.

Yachiru fonça sur moi avec le sourire aux lèvres mais j'utilisai un autre Shyunpô pour me téléporter à son ancienne place. Je fus le premier surpris quand je me mis à cracher du sang. Il venait tout simplement d'anticiper pour me découper une côte. La blessure était bien plus sérieuse que les autres et je dû perdre une seconde à calmer la douleur en arrêtant l'hémorragie avec ma main. Ce qui fut largement suffisant pour Yachiru de revenir et m'asséner une attaque verticale que je ne parvins qu'à parer à la dernière seconde. Son attaque fut si puissante que je perdis l'équilibre et m'écrasai sur le sol comme une chiffe molle trempée. Mon bras gauche avait morflé : d'énormes bleus commençaient à apparaître sur ma peau. Et au lieu de pouvoir me laisser remonter tranquillement, Yachiru continua son offensive en fonçant sur ma position. J'utilisai un Shyunpô mais il me suivit sans aucun problème pour chercher à me sabrer. Je partis encore plus vite mais il continuait à me suivre, engageant un jeu de chat de souris qui n'était destiné qu'à m'affaiblir encore plus. Je prenais de la distance, mais c'était difficile de le dire avec joie alors que le terrain de chasse était minuscule. En vrai combat et à ciel ouvert, j'aurais pu réussir à fuir par exemple. Mais là... j'étais condamné à être rattrapé. Yachiru faillit porter trois attaques malgré ma rapidité. Il lança trois fois le Hado numéro 32 qui pulvérisa les murs de l'établissement. Puis il fondit sur moi avec un Shyunpô pour m'attaquer. Je réussis à esquiver et à me retrouver à l'autre bout du terrain mais Yachiru n'abandonna pas pour autant. Il feinta de m'attaquer par la droite pour finalement revenir sur la gauche, juste devant moi. Son Zanpakuto était levé. Il comprit au dernier moment que le mien venait de disparaître subitement de ma main. Il le retrouva un dixième de seconde plus tard, l'écrasant du talon pour le foutre au sol dans une belle explosion de plâtre.

Les explosions des ses rayons jaunes avaient couvert à merveille l'incantation pour desceller mon Shikai. J'avais aux pieds de magnifiques jambières noires aussi solides que pouvait l'être un Zanpakuto. D'une seconde à l'autre, ma vitesse avait pu être améliorée drastiquement, me permettant de le prendre dans le dos alors qu'il venait d'utiliser un Shyunpô. J'adorais mes bottes. Avec ça, je pourrais enfin l'écraser. Je faisais partie de ces Shinigamis qui changeaient totalement de style de combat quand les sceaux du Zanpakuto étaient levés parce qu'il leur procurait un pouvoir et une approche de la bataille différente. Maintenant, j'allais pouvoir jouer sur la vitesse. Il ne m'avait pas laissé de temps pour me relever, je serais aussi indulgent. Je partis vers le sol dans un Dash qui secoua l'air. Yachiru était déjà en train de remonter dans un bond puissant pour m'embrocher quand il m'aperçut. Je fis un petit Dash d'une jambe pour me retrouver juste à-côté avant de lui envoyer une attaque améliorée par la vitesse en plein dans les côtes. Il leva son sabre pour parer mais il fut tout de même éjecté à une trentaine de mètres. Je suivis la distance pour me retrouver juste derrière Yachiru qui me cherchait du regard avant de lui envoyer un coup dans le fessier qu'il esquiva avec ses réflexes. Ce connard sentait mon Reitatsu, j'avais oublié. Alors que moi, mes perceptions étaient encore au stade de l'embryon. Quand il ne me voyait pas, il lui suffisait de percevoir les perturbations dans l'air ou bien de chercher mon énergie spirituelle. Cependant, j'avais toujours l'avantage. Il m'envoya une estocade que je parai en levant simplement ma jambe. Sa lame claqua contre les protections de mon articulation. En un éclair, je me retrouvai contre lui en lui envoyant une série de coups de poing destiné à ébranler sa respiration. Dès qu'il fit un mouvement de recul, ce fut mon pied qui l'accueillit en plein menton. L'uppercut le souleva jusqu'au plafond par la force des choses. Et bien c'était parfait tout ça.

Mon adversaire se remit rapidement de ses émotions et m'envoya une onde de choc avec son sabre. Je réussis à parer la vague avec mon Shikai mais je fus perturbé tout de même par la force de ce coup. Je repartis à l'assaut en lui envoyant trois coups de tatane rapides qu'il para avec aisance. J'opérais un demi-tour pour lui envoyer une large attaque du pied qu'il esquiva en se baissant avant de remonter à tout vitesse. Je parai la point de son sabre de mon autre pied, et je redescendis celui qui avait opéré le balayage vers sa tête. Il se reçut un autre coup douloureux sur le crâne qui le déstabilisa et le fit retomber de quelques mètres. Là, je menais véritablement le combat ! En quelques secondes, je lui avais porté assez de coups pour le blesser sérieusement. Des problèmes internes allaient bientôt apparaître, surtout que j'avais touché la tête plusieurs fois. Mes jambes étaient longues, ce qui étaient autant de parties de mon corps qui étaient protégées et qui pouvaient se dresser contre les katanas de mes adversaires. Et tiens, voilà un cadeau que j'avais réussi à faire lors de mes dernières sessions d'entraînement : je fis un super Dash pour porter un coup à distance. L'onde de choc n'était pas aussi tranchante que celle que pouvait réaliser un Zanpakuto mais le coup était bien plus brut et difficile à esquiver. Yachiru effectua un Shyunpô pour se décaler. Il commençait à respirer difficilement et j'étais prêt à parier qu'il commençait à voir trouble. Et que ses réflexes avaient sérieusement diminué. De mon côté, mes précédentes victoires avaient encouragé mon corps à oublier la fatigue et la douleur pour continuer le combat. C'était un nouveau Nathaniel qui se battait maintenant. Je raillai :


« Alors ? On commence à se fatiguer ?
_ Tu es plutô... »


Je ne saurais jamais ce que j'étais plutôt, parce que je venais de réapparaître devant lui afin de lui enfoncer ma jambière gauche dans l'estomac. Il suffisait de commencer la discussion pour que l'adversaire en face croit qu'une trêve s'était établie pendant quelques secondes. Et voilà, je jouais encore avec les conventions du combat. J'adorais cette façon de se battre. Je n'avais peut-être pas réussi à le trancher avec mon sabre, mais la sensation de vaincre son adversaire à coups de pied était sympa. Yachiru reprit son enchaînement barbare consistant à aligner les frappes rapides en espérant que mes jambes n'auraient pas la force de suivre sa vitesse. Mais il ne s'en tirerait pas à aussi bon compte que la dernière fois. Déjà parce qu'avec un coup de pied renforcé par un Dash, je pouvais briser net son enchaînement. Et qu'il me suffisait de lever un genou et me mettre à bonne distance pour éviter tous ses coups. Et s'il se rapprochait, l'autre jambe allait le cueillir sans aucun problème au nombril. La donne avait changé et c'était moi qui dictait les règles. Sans crier gare, je lui envoyais exactement le même enchaînement qui m'affligeait avec mes jambières, le forçant à parer toutes mes attaques sans savoir d'où j'allais frapper au coup suivant. Puis après avoir enchaîné dix frappes d'affilée, je terminai par un coup vers la nuque que j'accélérai subitement avec un Dash. Son Zanpakuto ne fut pas suffisant pour bloquer entièrement le coup ; le corps fut projeté à une vingtaine de mètres tandis que du sang coulait de ses lèvres. Génial ! Il commençait à subir les effets secondaires de mes frappes.

De loin, je préparais un autre coup à distance via ondes de choc. Et j'en mimais effectivement très bien. Sa garde se remonta devant lui. Mais j'utilisai un Dash pour me téléporter derrière lui sans modifier ma position qui consistait à un puissant coup de tatane préparé. Il se reçut mon pied en plein dans les côtes avant de retomber au sol dans un crissement désagréable. Je dévoilais attaque après attaque tous les coups que je pouvais faire afin qu'il soit surpris chaque seconde, et qu'il ne puisse plus réagir de manière générale à tout le panel de techniques de combat que je possédais. Les sorts de Kido étaient inutiles face à ma vitesse et à mes réflexes améliorés. Il ne lui restait plus que le sabre, où je pouvais le dominer en changeant de tactiques à chaque fois. Sûr que si je me contentais de coups normaux, il y aurait eu une égalité qu'il dominerait petit à petit en m'épuisant. C'était pourquoi je ne lui laissais jamais le temps de réfléchir ou d'improviser, et que je changeais de tactique à chaque fois. C'était vicelard à souhait. J'étais maintenant le chat, et il était ma proie. Je n'avais pas fini de jouer. Je me posais sur le sol à mon tour, en posture avec une jambe en arrière afin de pouvoir reculer et avancer très rapidement. Je pouvais encore sortir des cartes de mon chapeau, il me suffisait de réfléchir un peu. Je pouvais m'approcher de lui et lui décocher un coup directement, je pouvais contrer ses attaques normales, l'attaquer à distance, utiliser des Kidos, le frapper avec une attaque puissante, quasiment le dominer en arts martiaux, etc. Il ne pouvait plus m'avoir avec les moyens dits de base, et j'étais un expert quand ça concernait le combat non conventionnel. Il ne lui restait plus qu'une inconnue que je redoutais : son Shikai. S'il faisait l'affront de ne pas le sortir, je foncerais sur lui pour ne pas lui laisser une seconde de répit. Ce fut lui qui ouvrit la discussion :


« C'est vraiment bien, Nathaniel. Mes sens se brouillent et tu sais que je n'ai plus qu'une option maintenant.
_ Je le sais parfaitement »
, je voulus lui dire mais ce qui sortit n'était qu'un borborygme faible et haletant. Et merde ! J'étais bien plus fatigué que je ne le croyais. Je n'avais pas fait gaffe, quel con !
« Il semblerait que tu ais du mal à parler. Suis-je vraiment obligé d'utiliser toute ma force ? » dit-il d'un air faussement inquiet. Je réussis à lui répondre distinctement :
« Je ne serais pas le plus arrogant des deux si tu faisais l'affront de ne pas me dévoiler ton Shikai. Je suis à peine fatigué.
_ Qu'il en soit ainsi... Piasu, Matsuba ! »


Je ne savais pas vous mais j'avais toujours l'impression que crier le nom de ses techniques était totalement ridicule. En plus de gentiment prévenir l'adversaire. Il faudrait que je tente de trouver une astuce mais je n'avais pas l'impression que murmurer marchait. Cas étrange... Je repris bien vite ma concentration sur mon adversaire dont l'épée s'était transformée en long bâton avec une fine tige de fer se terminant en pointe. Super... un pilum. Je me demandais rapidement ce qu'il pouvait en faire mais mon instinct me soufflait de faire gaffe. Vraiment gaffe. Et quand mon instinct me faisait chier à parler sans que ne lui ai donné l'autorisation, il fallait que je sois d'autant plus prudent. Ça allait être dur de l'approcher malgré mon allonge mais tant que je ne savais pas comment il la maniait, je devais jouer la prudence. Ce type était du troisième siège, et les Shinigamis ne gagnaient pas leur place dans des pochettes-surprise. Mais il allait être gêné par les mouvements de sa lance trop ample. J'allais l'aider à lui faire comprendre qu'une arme comme celle-ci ne serait pas utile contre ma vitesse. J'effectuai un Shyunpô survolté par mes jambières pour me retrouver à-côté de lui quand je fus frappé latéralement pas un grand coup de bâton. Je crachai du sang tandis que je tentais de me réceptionner avant de repartir à une vitesse éclair derrière lui aussi sec. Mais le résultat fut exactement le même : un autre coup de bâton avant d'être éjecté au loin. Et dès que je réussis à remettre mon adversaire dans mon champ de vision, je le vis en train de me projeter une onde de choc par le biais d'une estoc. Je réussis à esquiver au dernier moment mais le mur derrière moi accusa un large trou d'un mètre de diamètre.

« Mon pilum a une puissance de pénétration impressionnante.
_ Dégueulasse.
_ Il me suffit de deviner la direction dans laquelle tu vas pour te balayer avec mon arme. Si tu fonces sur moi, je t'empale sans problèmes. Et si tu restes loin... »


Il n'eut pas besoin de terminer sa phrase puisqu'il m'envoya une autre attaque perforatrice que je réussis à esquiver dans un Shyunpô qui me fit retrouver à dix mètres au-dessus de lui. Sa défense était un problème majeur et il me tenait à distance avec son arme. Si je tentais de m'approcher, il m'empalerait directement avec la pointe de son pilum. D'accord, je réfléchissais lentement... J'avais un problème et je devais le déjouer. Je ne pouvais pas m'approcher, je ne pouvais pas rester au loin. Prendre l'énigme par ce sens entraînait déjà un blocage de pensée. Il fallait que je réussisse à traverser cette barrière alors que je ne sentais plus mes muscles. La fin du combat était proche maintenant. Je ne me sentais même plus respirer. Je devais fermer les yeux et me concentrer sur ce foutu combat. Euh non, éviter de fermer les yeux si possible. Il me frappait parce qu'il voyait ma trajectoire... Peut-être que je pouvais enchaîner deux Dash, ou encore éviter son bâton quand il me l'enverrait dans la gueule. Sauf qu'il savait parfaitement que j'allais le faire. S'il pensait comme moi, alors il savait que j'avais compris en quoi consistait sa défense et que j'allais m'adapter. Donc je devais tenir compte de ce facteur dans mes calculs. Heureusement pour moi, je ne me mis pas à réfléchir très longtemps parce que Yachiru décida que mes deux secondes de réflexion étaient trop longues. Il lança son pilum avec une force dévastatrice en l'air (je venais de remarquer qu'il était attaché à son maître par une fine liane ; et merde). Je fis une manœuvre d'esquive mais le pilum transperça mon bras droit en me brisant l'os. Je crus que je hurlai tandis que mille piranhas aux dents incandescentes me bouffaient le bras. Je voyais le fil qui passait au travers, suivant la lance comme un gentil chien. Yachiru tira d'un coup sec sur la ficelle. Le pilum se coinça au-dessus de mon épaule et je fus écrasé sur le sol. J'émis un autre hurlement quand il retira son arme de mon bras quasiment arraché. La douleur était moindre dans la Soul Society, mais y avait des limites à tout et n'importe quoi. Son second mouvement, ça serait certainement de poser son pilum sur ma nuque pour conclure le combat. Nop, je ne voulais pas de ça.

Je réussis à formuler le trentième Bakudo à distance réduite. Et cette fois-là, ce fut un succès. Les trois pieux lumineux emportèrent mon adversaire vers le mur. Le temps qu'il les détruise avec son énergie spirituelle après s'être fait coincer, je réussis à me relever maladroitement. Ma vision commençait à valser je ne savais où tandis que mon adversaire s'avançait vers moi. Je pouvais encore gagner ce combat. Même si mon bras droit était totalement inutilisable. Je n'allais pas baisser les bras pour si peu. C'était le cas de le dire... Bordel, je pensais n'importe quoi en plein combat, ma concentration venait de se briser. Je ne parvenais plus à bouger mon bras droit et la douleur n'arrêtait pas de me mordre. Mes jambes commençaient à devenir deux blocs de béton armés et c'était un calvaire de supporter son propre poids. J'entendis finalement :


« Hadō no gojū yon : Haien ! »

Hâdo de zone, fallait que je dégage de là. Et le seul endroit où je serais en sécurité était évidemment le coin où il était, calé contre le mur.. Je savais parfaitement comment il fallait que je règle tout ça... à la méthode que j'employais d'habitude. A la barbare. Pas de réflexions, pas de conneries, juste mes jambières dans sa gueule. Je fonçai pour éviter l'explosion assourdissante qui pulvérisa l'arène avant de m'arrêter juste devant la pointe du pilum. Je réussis à la décaler d'un coup de pied, puis j'en donnais un second pour éviter qu'il ne revienne. J'explosai le mur dans une attaque améliorée, loupant le Shinigami de peu. Je lui renvoyais une autre attaque qu'il para de sa hanse avant de me faire reculer. Je réussis à éviter son coup d'estoc et j'attrapai son bâton avec mon bras gauche pour le bloquer. Il m'envoya une boule rouge que je parvins à esquiver en sautant par-dessus son Zanpakuton sans le lâcher, avant de lui percuter le menton avec mon pied. Il était calé contre le mur, il aurait du mal à utiliser sa lance. Nous échangeâmes quelques enchaînements en vain qui firent grand bruit dans tout le stade. Il réussit à m'éloigner suffisamment pour m'envoyer des ondes de chocs que j'esquivais en montant dans les airs. Il vint me rejoindre en me tenant à distance avec la pointe argentée gorgée de sang (de mon sang). Je fonçais sur lui. Et il fonça sur moi. Ce fut le seul truc visible.

Il tenta de m'empaler comme d'habitude mais je parvins in extremis à esquiver le pilum. Il en profita pour me foutre un coup de paume en plein dans la trachée pour me faire reculer. Je lui envoyais un coup en retour qu'il para avec difficulté de sa main valide avant de me balayer avec sa lance. Je sautai par-dessus dans une cabriole avant de lui envoyer un coup de tatane en pleine gueule qu'il para avec son bout de bois. Je tentais d'autres attaques du même calibre en en plaçant une améliorée dans le coup mais il tint bon le choc. Je me téléportai dans son dos à grande vitesse mais il parvint tout de même à suivre le mouvement. Fallait croie que j'étais vraiment mal pour me faire suivre comme ça. Il m'envoya trois coups de lance que je parvins à déjouer en bloquant avec mes genoux. Je réussis l'exploit de lui envoyer une onde de choc avec ma botte mais l'impact ne le fit que reculer. Quel enfoiré ! Je tentais de le prendre de vitesse mais il bloqua toute mes velléités avec précision. Il était vraiment bon ce gars. Finalement, lui aussi n'était pas à fond quand il avait eu son sabre puisqu'il avait dû consacrer son entraînement avec son pilum. C'était doublement un enfoiré alors.

Je fonçais sur lui en continuant sur mon idée de bourrinage complet : je lui envoyais des dizaines et des dizaines de coups de tatane ultra rapides pour qu'il ne puisse pas me bloquer. On allait bien voir qui allait résister et si je parviendrais à lui foutre une beigne. Chacun de mes coups de pied arrêté était une énorme onde de choc qui s'éloignait à toute vitesse des deux combattants. Les bruits étaient impressionnants, comme un tremblement de terre. Mais il parvenait à tout arrêter. Triple enfoiré !!! Mes dernières forces étaient jetées dans la bataille mais je me heurtais à un putain de récif inviolable ! Fais chier !!! Les ricanements de Fino me revinrent à l'oreille et je frappais d'autant plus fort, ma puissance renouvelée. Yachiru contenait tous mes assauts avec difficultés mais j'allais le faire craquer à force. Mes pieds se déchaînèrent en une tornade de plus en plus violente qui écrasait toute sa défense sans la rompre. Je continuais à accélérer le rythme. Et quand je sentis que sa défense était plus faible, j'utilisai un putain de Dash de Tonnerre de Dieu qui réussit à toucher mon adversaire au plexus. Le Shinigami s'envola à travers toute la salle dans une trajectoire nette et violente. Il finit par s'écraser contre le mur dans un impact formidable qui fit gicler plusieurs kilos de poussière. Est-ce que je l'avais eu ou pas ? La réponse me fit une entaille sur la joue assez profonde pour me faire gicler une grimace. Puis une boule rouge carmine fonça vers moi. J'allais l'esquiver sans problèmes. Il suffisait juste que je réapprenne à mes jambes comment bouger et tout serait par...

Une belle explosion se produisit quand je me pris le Hado en pleine gueule. Je retombais sur le sol, plus mort que du bois sec. Tout le monde se leva afin de savoir si le combat interminable venait de se conclure. Yachiru se posa sur le sol avec légèreté, le visage en sang. Mais son expression n'avait jamais été aussi sérieuse. Blessé de partout, ses bras étaient devenus presque impossible à soulever. De plus, le monde devait danser la samba. Si j'étais plus résistant, je l'aurais écrasé sans aucune difficulté vu qu'il ne pouvait même plus se mouvoir correctement. Je levai mon regard vers lui mais il ne me le rendit même pas. Quadruple enfoiré. Il prit la parole.


« Voilà, je pense que le combat est terminé.
_ Très bien, je déclare...
_ Hop Hop Hop ! J'ai oublié de te foutre une branlée avant ! On termine pas tant que c'est fait.
_ Nathaniel, je pense que le combat peut s'arrêter là, tu peux à peine tenir debout.
_ J'ai oublié de te faire ma technique secrète. Le match est pas fini !
_ Très bien. Messieurs, continuez le combat. »


Je marchais doucement vers mon adversaire, sans trop savoir si je pouvais avoir plus mal que maintenant. Mon ventre était brûlé au vingt-quatrième degré et demi, je faisais une sérieuse hémorragie externe au niveau du bras, toutes mes blessures s'ouvraient sous le coups de mes efforts, je crachai du sang comme si j'en vomissais et mes jambes intactes étaient plus lourdes que deux bâtiments. Ce fut pourquoi je marchais tranquillement au lieu de courir. Je n'avais simplement plus la force. J'étais perpétuellement plongé dans un bain d'acide mais je marchais. Un pas après l'autre. Yachiru fonça vers moi et tenta de m'empaler. Je réussis à esquiver le coup mais son second poing atterrit en plein menton. Je fis un pas en arrière sous le choc avant qu'il ne me fauche les jambes avec dureté avant de m'envoyer un coup de talon en pleine gueule.

« Et maintenant...
_ ON CONTINUE !!! »


Je me relevais encore une fois. Une blessure mortelle de plus ou de moins, ça faisait quoi comme différence ? Je marchais encore vers mon adversaire en crachant un glaviot de sang. Puis je me remis ma mâchoire en place. Je ne pouvais pas saigner plus. Je n'avais plus de force mais une idée stupide me trottait dans la tête. Yachiru fonça vers moi pour m'empaler. Contre toute attente, il réussit. La longue pointe de son arme me transperça l'abdomen comme si je n'avais été que du beurre. Je ne ressentais plus la douleur, mais je tombais néanmoins sur le sol tandis que tous les regards qu'on me jetait étaient apeurés. Apeurés mes fesses... C'était moi le plus apeuré ici, aux dernières nouvelles. Je me demandais soudainement si je pourrais voir mon estomac avec la blessure qu'on m'avait faite. Idée stupide.

« Capitaine Yamamoto...
_ Je déclare...
_ ON CONTINUE !!!!! »


Cinq points d'exclamation... j'étais vraiment devenu malade... Yamamoto allait répéter son "Je déclare..." pendant son sommeil à ce rythme. Je me levais vers mon adversaire, faisant tout pour ne pas sentir l'air qui passait au travers de mon abdomen. C'était glauque. Mais je tenais le bon cordon. J'allais lui faire super technique de la mort qui tue. Yachiru m'attaqua encore, mais de mauvaise volonté. Derrière mon filtre sanguinolent, je voyais bien qu'il y allait à contre-cœur, se demandant pourquoi Yamamoto le forçait à continuer. Je m'en foutais de battre cette enflure ou non... Tant que je lui montrais qui j'étais en lui faisant bouffer ma pièce d'identité. Ce fut ma main droite, aussi blessée fut-elle, qui réagit. Elle alla se placer sur la trajectoire de la pointe qui fut stoppée net après l'avoir traversée de part en part. Je refermais mon poing sur la pointe en acier pour qu'il ne puisse plus la bouger convenablement. Et en un petit bond rapide dû à la miraculeuse providence, je parvins devant mon adversaire usé. Et je lui envoyais un Very High Kick dans les parties sensibles.

Je n'entendis pas son hurlement étouffé par la surprise. Je ne vis pas le regard de stupeur de tous les participants ainsi que la main portée au visage de Masochi, certainement trop honteux de voir un tel spectacle. Le seul à ne pas avoir bougé était Yamamoto. Lui seul devait comprendre l'utilité du coup que je venais de porter. Mais le combat était terminé. Pour moi en tout cas. Yachiru était recroquevillé à terre les mains sur les parties comme si ça pouvait atténuer la douleur sourde qui lui remontait à l'aine. J'eus un petit rictus. C'était ce que je voulais lui faire depuis le début. Un bon coup dans les parties remettait toutes les pendules à zéro chez moi. Parce que si l'autre avait des idées de vengeance, il pourrait se rappeler de ce que j'étais capable de faire. Je réussis à prendre la parole :


« Capitaine Yamamoto...
_ Je déclare le combat terminé. Je vous remercie Yachiru et Nathaniel. Les résultats de l'examen au passage de Shinigami seront délivrés dans trois jours. Félicitations à vous deux. Malgré une fin peu orthodoxe.
_ Je sais, on me dit souvent ça. »


Cargo de douleurs et d'épuisement physique, je réussis tout de même à opérer un magnifique demi-tour pour sortir de la pièce par la porte d'entrée que j'avais emprunté. Chacun de mes pas n'était dû qu'à un automatisme barbare et animal ; ma raison et ma conscience étaient en train de sucer leur pouce en gémissant de douleur. Je croisai au passage le prochain étudiant qui allait passer. Je lui souhaitai bonne chance avec le rictus le plus sanguinolent de tout l'Histoire de la Création. Je réussissais encore à marcher alors que tout le monde derrière moi était en train de se demander si je parviendrais jusqu'à l'hôpital où j'étais censé logiquement allé. Et je dépassais les colonnes avec une monotonie impressionnante, voyant sans regarder. Je ne savais pas si la scène était tragique, épique, poétique, dramatique ou même quantique. Je marchais juste sans réfléchir, la tête remplie de chaos et de souffrance. Qu'une statue se mouve et elle aurait moins de mérite que moi. Le tout aurait pu être parfait si je ne m'étais pas vautré contre le mur, à dix centimètres de la porte de sortie, avant de retomber inerte sur le sol. Le monde fut la victime d'un aspirateur d'obscurité. Métaphore ridicule mais je n'en était pas à ça près. Mon esprit tourna le bouton « Off ». Et pffffuuuuuiiiitttt...

__

« Où suis-je ? »

Tête dans le cul. J'étais à l'hôpital évidemment. J'ouvris un œil, puis l'autre. Je les refermai rapidement avant de battre mes paupières pour enlever toutes les saletés qui squattaient mes cornes. J'émis le bâillement le plus impressionnant que je n'avais jamais fait. Ainsi que le plus douloureux. Je hurlai de souffrance quand au signe de fatigue répondirent cinquante blessures équitablement réparties sur tout le corps humain. Des blessures à la tête, derrière ma mâchoire (j'avais dû me mordre la langue et les bajoues quelque part), aux épaules (crampes), à mon bras droit (d'immenses bandages recouvraient mon biceps, mon poignet et ma paume ; si j'avais voulu être ambidextre, c'était le bon moment pour m'entraîner), mon ventre à pas mal d'endroits aussi (à commencer par mon ultime blessure profonde), mes hanches (crampes et entailles) ainsi que mes jambes (crampes phénoménalement douloureuses). Quadruple enfoiré... Mon corps se souvint avant moi que j'avais oublié de vomir : je rattrapai mon retard en inondant le parquet de bile ensanglantée. Une odeur de champ de bataille pourri envahit mon espace et je fus pris de nausée. Mon estomac vit cela comme un encouragement, et il vomit d'autant plus fort. Le bruit immonde attira une infirmière de la Quatrième Division. Même son décolleté ne suffit pas à me requinquer, signe que j'allais potentiellement très mal. Elle me posa quelques questions que je répondis à « Oui » sans même comprendre ce qu'elles voulaient dire. Je remarquais que j'avais assez de bandages pour ouvrir un commerce à des momies égyptiennes. J'avais perdu combien de litres de sang ? Une dizaine ? C'était possible au moins ou je déraillais ?

Je restais quelques jours à l'hôpital, avant d'apprendre que ce n'était que le début. Malgré l'efficacité des pouvoirs des Shinigamis, je n'allais pas sortir avant une vingtaine de jours, voire un bon mois si je ne guérissais pas assez vite. Et il me faudrait un petit stage de rééducation. Rien de bien méchant, mais qui pouvait pourrir tout un emploi du temps sur plusieurs semaines. Je grimaçai. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c'était bien patienter sans rien foutre. Je laissais tomber ma tête en arrière dans un grognement mécontent pour me retrouver sur l'oreiller. Qu'est-ce que j'allais me faire chier ! Une Shinigami me conseilla d'en profiter pour me familiariser avec mon énergie spirituelle, de le compresser contre mes plaies pour qu'elles puissent se résorber plus vite. Trente secondes plus tard, l'exercice m'ennuyait déjà, outre qu'il fut douloureux. Je n'avais plus qu'à attendre docilement que mes blessures veuillent bien guérir, tout en évitant de bouger pour ne pas les réveiller, aussi nombreuses que zélées à me faire souffrir si je les provoquais. Il paraissait que faire l'amour était parfait pour travailler tous les muscles... Et bien désolé mais je risquais de me tuer rien qu'à tenter l'exercice. Cette anecdote salace me ramena directement à la fin du combat. J'avais réussi à lui envoyer un coup de pieds dans les parties ! Je souris sans trop forcer quand Masochi se présenta à mon chevet. Je lui fis un vague salut d'une voix épuisée (je ne parlais pas quand j'étais l'hôpital. Les premiers jours de mon emprisonnement, j'avais tenté de parler tout seul mais comme ça faisait peur aux infirmières qui n'arrêtaient pas de venir me voir avec des allumettes, j'avais décidé de me plonger dans un mutisme mécontent).


« Costaud votre examen...
_ Tu en as fait des tonnes aussi.
_ Les femmes Shinigamis vont me remercier de les avoir débarrassé de ce type. D'ailleurs, tenez... »
Je lâchai un long gémissement quand je m'assieds dans mon lit, tendis un bras pour ouvrir un petit bureau à-côté de moi avant de prendre une feuille de papier sur laquelle était inscrite une douzaine de noms et le donner à Masochi.
« Qu'est-ce ?
_ La liste des personnes avec qui j'ai parié une semaine d'esclavage que je réussirais à envoyer mon coup de pied dans les burnes de mon adversaire à l'examen. Dîtes-leur que ça commencera la semaine après mon total rétablissement et que je ne veux pas qu'ils soient tous esclaves la même semaine. J'en veux un à chaque fois, ça me permettra de tenir trois bons mois. »
Masochi prit la feuille de papier sans savoir quoi en faire. Il décida de la garder entre ses mains en oubliant totalement son existence. Heureusement que j'avais fait deux listes, je ne sentais pas le professeur prêt à accepter ma requête immorale. Mais un pari était un pari et je serais un monstre de dénaturer le mot avec de la compassion. Masochi voulut prononcer un mot qui ne sortit pas. Il sa ravisa pour finalement dire :
« C'était un beau combat Nathaniel. Très beau.
_ Qui a gagné finalement ?
_ Il n'y a pas vraiment eu de gagnant, même si je pencherais pour Yachiru. On n'a pas eu besoin de l'envoyer à l'hôpital.
_ Et vous savez si j'ai réussi mon examen alors ?
_ Je suis justement venu pour t'en parler, Nathaniel. Et bien contre tout attente... »


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