BLEACH, the last time
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Une affaire personnelle [ terminée ]

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Natsuki Kurodo
MON PROFIL

• MESSAGES : 212
• INSCRIPTION : 24/09/2012
• LOISIRS : En instance de réflexion
• HUMEUR : Voleur de foudre

MON PASSEPORT

Passeport
Rang: Vice capitaine de la deuxième division
Points d'experience:
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Niveau: 20
Natsuki Kurodo
A LITTLE SHINIGAMI † SHINIGAMI

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Une affaire personnelle [ terminée ] Icon_minitimeLun 25 Fév - 19:09
Bien que Shinigami depuis plusieurs décennies maintenant, le nouveau Vice-Capitaine n'a jamais coupé les ponts avec ses origines dans le Rukongai. S'il ne souvient plus s'il est un enfant de cette terre, ou bien une jeune âme morte trop tôt et envoyée dans le Monde Spirituel, il sait par contre qu'il doit beaucoup à sa famille. Ils ne sont ni ses vrais parents, ni ses vrais frères et sœurs, mais ils l'ont toujours considéré comme l'un des leurs depuis qu'ils l'ont accueillit jeune. Quand il avait quitté son travail dans leur boutique, Natsuki leur avait promit de leur donner régulièrement de ses nouvelles, à raison d'une lettre une fois par mois. Ainsi, ils gardèrent contact au travers de leur courrier, leur donnant encore l'impression d'être d'une certaine façon ensemble. Une fois son diplôme obtenu, après six ans d'académie, il faisait la fierté de sa famille, ayant réussit là où il le désirait. Malgré le travail qui allait progressivement en hausse, il s'accordait toujours le temps d'entretenir cet échange de lettres. Par de très rares occasions, il leur rendait aussi visite, dans leur boutique du Trentième Quartier du Rukongai, cas dans lesquels il venait comme repartait les bras chargés de présents. Avec son affectation en tant que Vice-Capitaine, ses possibilités pour voir sa famille se réduisaient considérablement. Il n'était pas près de les revoir de si tôt. Il ignorait encore à quel point il se trompait...

Il avait déjà deviné que quelque chose n'allait pas. Au matin, il avait reçu une lettre de sa famille, à la date de la veille. Bien trop tôt encore dans le mois, d'autant plus que c'était à lui de répondre. Il savait qu'il n'aimera pas ce qu'il lira. Installé à son bureau, il l'avait lu plusieurs fois, Chaque nouvelle lecture froissait davantage les bords par lesquels il la tenait, pour finalement la poser à plat devant lui, et s'enfoncer dans son fauteuil. Les coudes en places et le menton sur ses pouces, il encaissa. Il détestait avoir raison.

Un peu partout dans le Rukongai sévissaient des organisations criminelles, aussi diverses que variées, tout comme leurs activités : drogues, proxénétismes, enlèvements, extorsions etc... Et depuis peu, ce phénomène avait prit de l'ampleur, au point que les moyens mis en œuvre pour lutter contre risquaient de ne plus suffire longtemps, voie ne suffisaient déjà plus : le nombre de blessés et de victimes ne cessaient d'être en hausse. Situation embarrassante, il n'y avait pourtant pas de quoi assombrir son humeur à ce point. Alors pourquoi ? En quoi était-il concerné par cela, outre son statut de Dieu de la Mort ? La réponse tenait dans la lettre de son frère.

Sa famille a été attaqué hier, par une bande de truands qui ont ravagé leur magasin. Son frère s'est retrouvé avec son bras et quelques côtes cassées, sa mère dans un état déplorable, et sa sœur enlevée. Résumé rapide du courrier, mais suffisamment explicite pour comprendre son état. Il bouillonnait de colère, même si rien n'y paraissait sur son visage, lorsqu'il quitta son bureau d'un pas pressé. Il ne fit qu'une brève halte chez lui, le temps de troquer sa tenue d'assassin au profit d'un ensemble civil. Il était sur le point de s'engager dans une affaire qui ne concernait pas les shinigami, ce qui voulait dire pas d'uniforme, pas de Zanpakto, juste lui. Il ne s'agissait pas là d'une croisade vengeresse, ou de couper la tête de l'hydre en s'attaquant au leader de l'organisation qui avait perpétré le crime : son unique volonté était de venir en aide à sa famille, et de retrouver sa sœur.

Délesté de ses habituels vêtements de Keigun, il portait une tunique avec un veston à manches courtes, qui révélaient entièrement ses bras marqués par les tatouages, que la forme de ses muscles dessinés ondulaient. Une ceinture mauve pâle séparait son haut de son pantalon aux jambes assez larges. Il avait choisit de se chausser assortie, dont les rebords étaient cerclés de collier de plaque de similaires à ceux de ses poignets et de sa taille. Le tout était complété par un chapeau brun à large rebord, deux bandes de tissu blanches cousues à même le couvre-chef encadraient sa tête. Ainsi, lorsque le Vice-Capitaine quitta le Goteï 13 par le Portail Sud, personne ne posa de regard sur lui. En effet, lorsqu'il sortait ainsi généralement, c'est qu'il avait une quelconque affaire à traiter dans les quartiers environnements. Aujourd'hui encore, c'était vrai. L'affaire en question n'avait rien à voir avec le travail cependant, mais elle était loin d'être anodine. La matinée n'était qu'à peine entamée lorsqu'il pénétra dans le Premier Quartier, aussi son rythme de marche soutenue lui permis d'arriver dans le Trentième Arrondissement au milieu de l'après-midi.

Natsuki avait été silencieux silencieux durant le trajet. Le regard droit devant lui, il avançait d'un pas décidé, concentré sur toutes les possibilités d'actions qui s'offraient à lui pour remonter la piste des petites frappes qui avaient agressé sa famille et enlevé sa sœur. Ses mèches de cheveux libres de toute attache flottaient doucement au gré des vents et de sa marche, de même que les pans de tissu blanc cousus de part et d'autre de son couvre-chef. C'était d'ailleurs là les seuls mouvements que l'on pouvait apercevoir sur son visage. Ses yeux comme ses lèvres s'étaient à nouveau figés dans un masque inexpressif, propre à lui-même durant les missions. Sauf que celle-ci n'avait pas encore commencée. Mais il était difficile de lui en faire le reproche : la lettre de ce matin ne prêtait pas au sourire.

Il tentait néanmoins de faire le tri dan sa tête, cherchant les informations qui pouvaient lui servir. C'est-à-dire, pas grand chose. Il n'avait que des données brutes, et générales. Spontanément, un graphique lui sauta au yeux, la chronologie des incidents relevés dans le Trentième District. Bien qu'incomplète, l'on n'a jamais compté plus d'une dizaine de crimes graves à l'année. Les extorsions, disparitions sans laisser de traces et autres réseaux douteux ont toujours fait partie du quotidien du Rukongai, rien d'alarmant. Sauf que la courbe grimpait brutalement passé un point récent. L'on retrouvait au mois ce que l'on avait avant à l'année. Personne ne savait pourquoi les organisations étaient de plus en plus actives, mais cela ne présageait rien de bon...

De là, Natsuki pouvait conclure, en croisant les informations contenues dans la lettre de son frère, que le saccage de la boutique était l'œuvre d'un groupuscule, agissant probablement pour une organisation plus grande, ce qui rendait la piste difficile à remonter. Il y en avait un peu partout dans chaque quartier du Rukongai après tout. Il pouvait donc s'attendre à un très gros requin derrière les petits poissons. Sauf qu'il n'en avait cure : la pêche au prédateur n'était pas à l'ordre du jour. Tout au mieux, les données qu'il collectera sur place pourront servir ultérieurement pour le Seireitei.

Arrivé dans le Vingt Neuvième District, Natsuki se fit beaucoup plus attentif à son environnement. Ses yeux et ses oreilles étaient partout, à la recherche de tout indice éventuel. Il était certain que ceux qui avaient fait le coup n'étaient éloignés de plus d'un quartier du lieu du crime. Une sorte d'intuition. Dissimulé sous son chapeau, ses indiscrétions passèrent inaperçues. Il écoutait les conversations par bribes ici et là, repérait des boutiques en tout genre, propre attirer ceux en proie au désire de dépenser un magot fraichement acquis. Partant de rien, tout devait être enregistrer dans son esprit pour pouvoir trouver une piste, ou en relier deux entre elles.

Seules ses années d'entrainements au sein de la Deuxième Division contribuèrent à laisser ses constantes stables au fur et à mesure qu'il se rapprochait de son premier foyer. D'autres, par appréhension de ce qu'ils allaient y découvrir, auraient pu avoir un cœur battant à s'en rompre le torse, ou une peau poisseuse de sueurs froides. Mais même s'il ne l'exprimait pas, l'ancien habitant du Rukongai redoutait plus que tout le constat du désastre qui s'était abattu sur les siens. Malgré tout, il ne se figea même pas lorsqu'il aperçut de loin le magasin de sa famille dévasté. Les murs étaient par endroit enfoncés à la masse, d'autres couvert d'immondices. L'étage n'avaient non plus pas été épargné, là où il vivait le soir, après la fermeture.

Alors qu'il allait dépasser l'entrée avec le panneau affichant '' fermer '', après avoir vérifié d'un regard que personne ne les observait avec attention, Natsuki pivota vers la porte et entra. L'intérieur était en pire état. La plupart des rayons avaient été renversés ou fracassés, étalant sur le sol toutes les denrées qu'ils contenaient. Plusieurs parties du sol semblaient avoir été aussi martelées, à croire que ceux qui avaient agit y ont vraiment prit leur pied.

Il voulu appeler pour annoncer qu'il était arrivé, mais une petite tête pourvu de cheveux emmêlés noir jais se hissa de derrière un bac encore intact le coupa dans son élan.


« Jun ! » souffla le jeune homme en reconnaissant sa petite sœur, qui observait l'arrivant avec une certaine crainte.

Lorsqu'elle réalisa qu'il s'agissait de Natsuki, la petite fille, âgée d'environ huit ans pour un humain, couru vers lui, et se jeta dans ses bras. Un genou à terre, il l'enserra contre lui alors qu'elle commença à sangloter dans ses vêtements. Passant une main dans ses cheveux qu'il caressa de haut en bas, il fit son possible pour la rassurer.


« Calme-toi Jun, je suis là. »
lui murmura-t-il d'une voix pleine de douceur. « Regarde-moi. »

Prenant le visage de sa sœur entre ses mains, Natsuki la recula légèrement, afin de pouvoir la regarder dans son ensemble. Les yeux humides et le nez prit, elle tentait à grande peine de retenir ses pleures, encore sous le traumatisme de l'attaque de la veille. Une légère plaie, pas encore tout à fait refermée, laissait s'échapper un mince filet de sang. Usant de ses connaissances de base dans le domaine des kidô curatifs, le Vice-Capitaine fit disparaître l'égratignure. Il n'était pas capable de mieux à vrai dire, le kido n'étant pas le domaine dont il avait le plus d'utilité dans son quotidien, et donc, pas le domaine qu'il développait le plus.


« Ne t'inquiète pas Jun, je suis là maintenant, tout va s'arranger. Montre moi où sont Maman et Furuichi. »


Jun acquiesça, et dans un reniflement, elle plongea sa petite main dans celle de Natsuki, prête à l'accompagner à l'étage. Kurodo se releva, en soulevant Jun dans ses bras, de sortes qu'elle n'ait plus à marcher dans ce capharnaüm. Au moment où il passa à côté de la cachette de sa sœur, il s'aperçut que la place était légèrement en ordre, par rapport au reste. Impuissante face aux événements, elle voulait sans doute se rendre utile à sa façon en mettant un peu d'ordre dans ce chaos.

L'étage aussi, tout comme vu à l'extérieur, avait fait les frais de la rixe. Natsuki se dit qu'il restera ici quelques temps, quand il aura réglé cette histoire, afin d'aider à rebâtir son foyer. Il repéra sa mère et son frère dans le salon. Elle était allongée sur un futon, couvertes de bandages ensanglantés et ecchymoses, tandis que Furuichi veillait sur elle, en changeant la serviette humide posée sur le front. Son bras cassé, comme annoncé dans la lettre, était maintenu en place par une attelle. Quant à sa mère, elle ne s'était toujours réveillée depuis hier.


« Natsuki... »
appela Furuichi quand il l'aperçu.

Sa voix était faible, et ses yeux cernés. La douleur devait le tirailler, malgré le passage probable d'un médecin de proximité.


« Oui. Je suis venu aussi vite que j'ai pu après avoir reçu ta lettre. Je m'occupe du reste maintenant, je vais retrouver notre soeur, mais j'ai besoin d'en apprendre plus sur ce qu'il s'est passé. »


Reposant Jun au sol, il lui sourit :


« Je vais discuter un peu avec notre frère. J'aimerai que tu restes ici à veiller sur maman, d'accord ? »


Obtenant un sourire un guise de réponse, il le lui rendit, puis se releva pour prendre place dans une pièce à part avec son frère : Jun n'avait pas besoin de revivre la veille à travers les mots de son frère.



***********************

Comme à son habitude, le quartier était animé. Sous un soleil de plomb, la foule vaquait ici et là. Composée d'une multitude d'individus uniques, et pourtant, elle n'a qu'un seul visage lorsqu'elle se met en marche, l'anonymat étant de mise. Elle possède une force insoupçonnée, souvent ignorée d'elle-même. Si elle en avait conscience, la situation serait-elle la même ? Natsuki doutait que tous les actes de vandalisme n'aient eu lieu sous couvert, et malgré cela, la foule restait passives des événements. D'un autre côté, c'était une chance pour lui : glaner des informations auprès de témoins lui sera plus simple. Il se déplaçait donc ainsi, anonyme, au milieu d'elle.

Pour le moment, il n'avait pas grand chose. Son frère avait parlé de cinq personnes, toutes masquées, forcément... Son seul indice était le rire strident de l'un d'entre eux, qui avait eu visiblement le tic de prendre beaucoup de décisions à l'aide d'une pièce.
« Pile, je te casse un bras, face une jambe. ». Le Vice-Capitaine, lui, n'aura pas besoin d'une pièce pour décider de ce qu'il lui fera, s'il le trouve – et il le trouvera. Ne pouvant en apprendre plus, il regagna la rue pour commencer son enquête : le temps était compté pour sa sœur.

Il parcourait maintenant le trentième district, dissimulé parmi ses semblables, en direction du quartier suivant. Les questions posées ici semblaient déranger, aussi il n'insistait pas auprès des témoins possible, mieux ne valait pas encore attirer l'attention sur lui pour le moment. Tout ce qu'il avait pu obtenir était que les responsables du casse du magasin s'étaient enfuit dans la direction qu'il prenait actuellement. C'était vague, mais faute de mieux... Un attroupement non loin sur son chemin focalisa son attention devant lui. Beaucoup de bruit en provenait, des éclats de voix, des cris de douleur, et surtout, un rire, que ses oreilles captèrent immédiatement. Dame Chance était-elle de son côté aujourd'hui ? Slaloment avec souplesse entre les badauds qui encombraient toute la rue, il arriva à la limite du cercle interne. Au milieu, un civil recevait une correction de deux hommes armés. Le premier était chauve, et l'autre bariolé d'un accoutrement riche en couleurs, plutôt exotique, le tout sentant encore le neuf – et beaucoup trop luxueux pour eux. Natsuki, impassible, observa la scène sans agir. La victime, rouée de coups, n'essayait même plus de se relever, et se contentait de faire le dos rond, en attendant la fin de l'orage. Ses deux agresseurs mettaient du cœur à l'ouvrage, leur rire ne trompant pas. Ils s'arrêtaient par moment, pour rappeler à leurs spectateurs qui étaient les rois ici, et vers qui le respect devait aller. Natsuki attendit encore, silencieux. Il n'attendait qu'une seule chose, de pouvoir confirmer qu'il s'agissait bien de sa cible. Mais si sa preuve se faisait encore désirer, l'homme risquait de décéder de ses blessures, à ce rythme là. Il en resta impassible. Puis enfin, le chauve ricana en sortant son objet fétiche de sa poche. Enfin. Alors que la pièce s'éleva dans le ciel, Natsuki concentra son reiatsu dans ses jambes. La suite ne dura qu'un instant.

Il traversa instantanément la distance qui le séparait du bariolé, son coude s'abattant violemment sur la trachée. Il n'avait même pas encore commencé à s'écraser au sol, inconscient, que le Vice-Capitaine avait déjà fait face au chauve d'un pas de placement. Il l'attrapa d'une main sur l'épaule opposée pour le pencher en avant, et rouler par-dessus lui, dos à dos. Il utilisa la force de la rotation pour le projeter en l'air, bien au-delà de l'attroupement, et disparaître de la vue de tous d'un shunpo. Le tout n'avait pas prit plus de deux secondes. Son saut l'amena au contact de son adversaire, qui paraissait être pourvus d'ailes, à en juger son envol. Il l'attrapa par le visage d'un bras, alors que l'autre enfonça une petite aiguille au travers de sa gorge, le réduisant ainsi dans le silence du coma. Un peu plus bas, une pièce s'échoua sur le sol, son propriétaire n'était plus en mesure de la rattraper. Bien au-delà de la foule, dans le ciel, il s'éloigna sans être vue, son paquet sur le dos.


**********************

Deux gifles bien sentit firent émerger le chauve de sa léthargie. Son crâne lui faisait atrocement mal, de même que son corps lui semblait fébrile, dépourvus de force. Un bâillon serré à sang lui déchirait les commissures des lèvres, tout comme il l'empêchait de parler, grogner tout au mieux. Pieds et poings liés par un kido, il resta assit, adossé contre un arbre. Très vite, il commença à s'agiter, la colère prenant le dessus. Natsuki calma bien vite ce brasier en le soulevant par le col d'une main, pour abattre l'autre, poing fermé, dans sa mâchoire, avant de le relâcher.


« Ne hurle pas. »
expliqua Natsuki d'un ton très froid. « Tu es dans une forêt ici, personne ne t'entendra crier. Tu contribueras juste à m'énerver davantage. Si tu as comprit, je vais maintenant t'expliquer les règles. Je vais te poser des questions, et tu vas y répondre. Si tu coopères, tu seras capable de repartir d'ici en marchant. Je pense que tu es assez intelligent pour qu'il ne soit pas nécessaire d'envisager un refus. »

Sur ces mots, l'assassin lui arracha le bâillon, ce qui provoqua un bref cri de douleur, pour laisser place à une tempête d'insultes et de jurons. Un nouveau poing y mit rapidement fin. Nastuki s'accroupit pour faire bien face à son interlocuteur.


« Bien. Je veux juste savoir qui vous a payé pour vous en prendre à ce magasin hier, et ce que vous avez fait de la fille que vous avez enlevé. »


Devant le regard insolent et le silence du chauve, il soupira, et posa une dizaine d'aiguilles de la taille d'une main sur la souche tout près de lui. L'acuponcture est un art ancien, possédant de nombreuses vertus médicinale, pour ceux ayant une connaissance du corps très pointue. Natsuki avait cette connaissance du corps humain, mais celle-ci n'avait pas les mêmes fins. Natsuki n'avait pas envie d'expliquer à son prisonnier qu'il lui enfoncera, l'une après l'autre et très lentement, chacune de ces aiguilles dans tous ses centres nerveux, ce qui lui garantira une douleur extrêmement intense sans pour autant le blesser en outre mesure, assurant non seulement la survie de la victime, mais aussi la possibilité de pouvoir continuer longtemps, aussi longtemps que nécessaire, la séance. Il allait s'en rendre compte tout seul bien assez tôt...

Moins de cinq minutes plus tard, Natsuki était en direction du quartier suivant, avec ce qu'il voulait savoir. Derrière lui, sa victime à demi-consciente, se trainait pitoyablement par terre, un bras brisé de par en par, et le kanji sanguilonant '' criminel '' gravé à même la chaire du front. La traque continuait...

De son '' entretient '' avec le criminel en est ressorti ce dont il avait besoin. Il avait pu confirmer ce qu'il craignait : les malfrats trainant dans chaque District étaient payés par de petites organisations pour s'acquitter de '' certaines tâches ''. Il y avait donc fort à parier que la pyramide hiérarchique allait plus haut, mais il n'avait aucun moyen de remonter pour le moment, ni la nécessité. Mais plus important encore, il avait une piste pour sa soeur. Il avait toutes les raisons de penser qu'elle a été vendue à un marchand d'esclaves, parmi les nombreux qui sillonnaient les Quartiers en quête de matières premières. Celui qui est à la tête de l'un de ces réseaux avait son petit '' magasin '' dans le Soixante Quinzième District. Avec un peu de chance, sa sœur, Haruhi, n'y sera que demain matin si la pêche à été bonne. Ou dans le pire des cas, arrivera ce soir et sera vendue dans la foulée.

Mais Natsuki n'avait pas que le temps jouant contre lui : les lieux s'y mêlaient aussi. Ce District, et beaucoup d'autres avant, étaient très mal famés. Le Seireitei n'y avait quasiment aucune influence. Habituellement, l'assassin ne s'y serait pas risqué, même avec un escadron entier. Mais la situation l'exigeait : sa sœur avait besoin de lui. Il suivit donc la route qui lui était toute tracé. Le soleil avait depuis longtemps quitté son zénith dehors, le bleu transformé par l'un de ces crépuscules qui mettait le ciel en sang et les arbres en feu. Funeste présage d'une nuit à son image.

La route jusqu'à sa destination était longue. il ne perdirent pas de temps en chemin, traversant les différents quartiers par les toits, autant que possible, allant de shunpo en shunpo. Il avait pressé le pas, mais se ménageait encore. Il voulait retrouver sa sœur le plus rapidement possible, c'est vrai, cependant y brûler toute son énergie pour ne plus être capable de quoi que ce soit une fois arrivé à destination n'avait pas de sens.

Les districts défilaient sous ses pas, tous relativement silencieux. Dans la chaleur de la nuit, il continuait sa route, invisible. Il évitait autant que possible d'être aperçut, car plus ils s'éloignaient du Goteï 13, et plus le risque de se faire attaquer était élevé. Dans les plus bas quartiers, seule la loi du plus fort compte, la violence et la mort font partie du folklore local. Beaucoup de sang coule là bas, mais les survivants s'endurcissent, et ceux qui ont apprit à tuer sans être tués développent des capacités de guerriers exceptionnelles. Un nombre peu imaginable de niveau équivalent à des quatrième ou des troisième sièges vivent dans ces quartiers, à la recherche de celui qui saura assouvir leur soif de sang, avant le prochain. En tant que Shinigami, Natsuki avait certes l'avantage, mais il était seul. La vitesse et la discrétion étaient leur seuls alliées ici.

Une pause s'imposa à mi-parcours, dans le Soixantième district. Elle permit au Vice-Capitaine de reprendre son souffle un instant, à défaut de son attention, qui ne pouvait se permettre d'être relâchée. Chaque coin d'ombre pouvait dissimuler une cohorte de combattants, prête à l'agresser pour le simple plaisir de tuer. Trop ont tendance à sous-estimé les âmes du Rukongai, car une lame basique tue aussi efficacement qu'un Zanpakto, pour ce qui est du monde spirituel. La topographie du terrain est d'ailleurs ici complétement différente de là où vivait jadis Natsuki. Les maisons convenablement construites ont laissé place à des chaumières montées avec les moyens du bord. D'aspect comme de taille, elles respiraient la misère. Il en était de même pour ceux qui vivaient dedans, ou le quartier en général. Ces changements, Natsuki en a été témoins de façon radicale, ayant parcouru en à peine plus d'une journée la quasi-totalité des districts. Il est vraiment triste de constater la hausse de la misère au fur et à mesure que le Seireitei perd de son influence à cause de la distance. Dire que le Vice-Capitaine se fichait un peu de tout cela serait très exagéré, mais il ne se sentait pas concerné en cet instant. Il n'était pas ici pour lutter contre les inégalités, ni même les constater ou s'en émouvoir : il devait trouver sa sœur au plus vite.

Le reste du parcours se fit dans les airs. Le sol était trop dangereux, trop propre à des embuscades par des sauvages connaissant leur territoire comme leur poche, et les toits trop bas et pas assez solides pour supporter son passage éclair. L'avantage était qu'il était hors d'atteinte et dissimulé, et le revers était que parcourir encore quinze quartiers en usant en permanence son reiatsu pour se maintenir sur les particules spirituelles de l'atmosphère se montrait éprouvant pour le corps.

La nuit arriva dans ses dernières heures lorsque Natsuki débarqua dans le Soixante Quinzième District du Rukongai. Un bidonville dans toute sa splendeur, parsemé d'ares de bosquets. Il serait même plus juste de parler de divers petits hameaux éparpillés entre les murs délimitant les différents secteurs. Les bâtiments pouvant servirent de repère à des bandes organisées étaient donc facilement repérable. De même que la caravane qui venait de pénétrer dans un des bosquets.

Plongeant alors la main dans sa petite sacoche arrière, fixée à sa ceinture, Natsuki en extirpa un flacon de ce qu'il avait en horreur : les pilules dopantes militaires. Aussi corsées que celles de la Quatrième Division, et aussi délétères pour le corps. Le Vice-Capitaine détestait vraiment devoir se servir de ce genre d'artifice, mais la nécessité fait loi. Il en goba deux. Les effets furent immédiat : il sentit sa force spirituelle se gonfler à bloc, alors que toute fatigue déserta son corps. Son rythme cardiaque doubla d'intensité, déjà prêt à soutenir l'effort à venir.


« Je crois que je suis arrivé à temps, ou presque. »
murmura Natsuki.

En silence, il approcha par le ciel de la caravane généreusement gardée. Et les soldats n'avaient pas l'air d'amateurs...

Natsuki évaluait les possibilités d'action. Il écarta d'entrée de jeu l'idée de s'infiltrer dans le convois pour y trouver sa sœur. C'était impossible, de part le trop grand nombre d'hommes armés qui marchaient à côté, douze hommes d'armes sans compter le cocher, plus ceux qui pouvaient être dans le convoi, à surveiller la '' marchandise ''. Pas le choix, il fallait tuer. Mais pas de front : le bosquet allait lui offrir l'occasion idéale. Telle une ombre dans le ciel, il s'approcha parmi les arbres. Il observa, invisible, les gardes, repéra les torches, puis commença le travail. L'index tendu, son bras bougea avec célérité, lâchant une salve de kido Shõ avec une précision chirurgicale. Soufflées par l'énergie, les flammes périrent aussitôt, de même qu'une des roues de la caravane se disloqua. Et en l'absence de la lueur de la lune, masquée par les arbres, l'obscurité totale se fit. Un terrain on ne peut plus favorable pour un membre de la Deuxième Division : une zone de ténèbres où les lames des assassins n'avaient pas besoin d'yeux pour les guider jusqu'au cœur de leur cible. Le silence paisible de la nuit céda aussitôt sa place aux jurons de colère et de surprise. Parfaitement concentré, Natsuki se fia aux sons des pas, des voix, et estima la position de ses douze cibles. Puis la mort commença à se répandre. Il fonça sans bruit sur sa première victime, sans même la voir, et sectionna sa jugulaire du tranchant de la main. L'homme n'avait même pas encore comprit qu'il se vidait de son sang qu'une volée d'aiguilles fusa dans les airs, perçant en quatre points le crâne d'un autre guerrier. Il dissimulait ses pulsions meurtrières jusqu'à l'ultime moment à chaque fois, mais le sens aiguisé des mercenaires finit par les avertir que le danger s'était glissé parmi eux, et avait déjà réduit leur nombre. deux nouveaux corps ayant rejoint la dureté du sol. Le cocher aussi était armé, mais sa respiration paniquée reflétait le manque d'expérience, contrairement aux huit autres. Même en l'absence de leur yeux, ils avaient adopté sans communiquer une formation pour encercler l'assassin. En un contre un, il était susceptible de battre chacun d'entre eux, mais il n'avait là pas l'avantage du nombre. Son aisance pour le combat en aveugle demeurait son seul atout. Un bruissement d'air le poussa à esquiver sur le côté une lame qui s'abattit vers son épaule, avant de s'accroupir brusquement pour en éviter une autre attaque circulaire. Il était clair pour Natsuki que ces hommes étaient des guerriers chevronnés : silencieux, ils n'effectuaient aucun mouvement parasite, inutile, pour ne pas les trahir, tout en restant à l'écoute de leur environnement. Mais le Vice-Capitaine était lui aussi un assassin prodigieux : se mouvoir sans le moindre bruit fait partie des talents essentiels de la profession. Il croisa ses deux adversaires de face, slalomant entre leur katana, avant d'en saisir un par l'avant-bras lors d'une attaque, qu'il brisa d'un coup de genou, alors que le second fracassa la nuque de sa cible et l'accompagna jusqu'en bas, l'écrasant douloureusement sur le sol. Dans le dernier instant, il parvint à dévier la lame qui se fendit vers lui de la paume en frappant le plat, avant même d'avoir touché le sol, et profita de l'ouverture pour bondir vers l'assaillant. En effectuant un tour sur lui-même dans son saut, il s'offrit assez d'élan pour enrouler sa jambe autour du cou du guerrier, et le projeter d'un salto avant en passant dans son dos. Le craquement très net ne laissa aucun doute sur le résultat de l'enchainement. Puis ce fut de nouveau le silence parmi duellistes. Seuls les gémissements paniqués des esclaves le troublaient. Une chance qu'ils soient attachés à l'intérieur. S'ils avaient pu sortir lorsque l'attaque avait commencé, beaucoup de sang aurait coulé dans la confusion. Fort heureusement, avec leurs attaches, seulement douze individus perdront la vie ici. Sa dernière poignée d'aiguilles entre les doigts, l'assassin se déplaça furtivement vers la droite afin de déborder ses six derniers adversaires, toujours immobiles. Ses aiguilles volèrent à nouveau, tel un essaim meurtrier vers le cœur du guerrier de droite, mais seul le cliquetis du métal résonna par trois fois : il venait de dévier la menace qu'il sentit frapper avec son arme. Une unique aiguille avait donc trouvé le chemin de la chaire, mais le léger grognement qui en suivit indiqua au Vice-Capitaine qu'elle n'avait pas atteint l'organe.

L'échange suivant fut plus fluctuant pour le membre de la Deuxième Division. Deux adversaires gisaient morts, empalé chacun sur la lame de l'autre, alors que lui s'en tirait avec une profonde entaille sur l'avant-bras gauche, en travers du torse, et du front à la joue. Son œil était intact, mais le sang coulait abondamment dessus, ce qui l'empêchait de l'ouvrir. Blessé, il lui restait encore quatre adversaires lorsque le cocher commença à lancer vers eux les torches qu'il venait d'allumer, offrant à nouveau visibilité à tous. Les 75 % des capacités que l'assassin pouvait encore utiliser risquaient de ne plus suffire, maintenant qu'il avait perdu tout avantage. Mais il ne pouvait plus reculer. Il faisait maintenant directement face à une femme et trois hommes armés de sabre et de coutelas. Tous aussi réactifs que l'assassin, le combat s'engagea immédiatement. Seul et sans arme face à quatre individus équipés, Natsuki allait s'appliquer à arracher dans les plus brefs délais ce sourire mauvais de victoire gagnée d'avance de leur visage. Il s'en rendit très vite compte, tous les quatre s'étaient habillement exercés à combattre ensemble. Ils l'attaquèrent deux par deux de part en part, de sorte que dans chaque paires, l'un puisse toujours se cacher derrière le dos de l'autre. L'assassin concentra ses offensives sur ceux de gauche, lorsqu'il avait l'occasion d'attaquer entre deux grêles de coups. La femme l'attaqua avec une feinte de la gauche pour mieux s'esquiver d'un bond et laisser à son partenaire dans son dos l'occasion de porter un coup en traitre. Natsuki vira dans une pirouette, les évita tous deux et frappa le second par derrière avec la paume de sa main au niveau de l'occiput. Le choc que dû encaisser le cerveau fut violent, si bien que le crâne se brisa à l'impact, mettant hors combat le malheureux. D'un vif mouvement de recul, la guerrière laissa place au second duo, qui se prépara à l'assaut. Chacun des deux hommes portaient des coups d'épée des deux côtés de sorte que seul l'un deux puisse être mit en échec : l'autre devait pénétrer la chaire de la cible. C'était sans compter sur l'agilité du Vice-Capitaine. Il ne chercha pas à esquiver les attaques, et retourna la situation défavorable d'un rapide mouvement en avant qui le plaça entre les deux assaillants. Une tenaille n'est certes pas une position plus envieuse, mais il devait tenter sa chance. En effet, les deux mercenaires durent alors modifier le rythme qu'ils avaient vraisemblablement travailler assidument pour ne pas se blesser mutuellement. L'un esquiva le tranchant de la main de Natsuki en direction de sa gorge en pivotant d'une feinte souple et agile, préservant ainsi son intégrité physique, ce que l'autre n'eut pas le temps de faire. Concentré sur les mains de Natsuki, il en oublia de regarder vers le bas, et se retrouva fauché d'un balayage de la jambe. Il n'avait même pas encore touché le sol que son adversaire acheva sa rotation et le rabattit par terre d'un coup de pied ascendant sur le sternum. La vitesse prodigieuse d'exécution ne rendit la chute que plus violente, mais cela n'avait plus vraiment d'importance : ses côtes brisées avaient perforé son cœur et ses poumons. Les deux combattants l'attaquèrent aussitôt, redoublant d'agressivité pour venger leurs camarades, et l'abreuvèrent de coups. La situation devenait délicate. Natsuki sentait la douleur s'immiscer en lui, rappel de ses blessures et de son corps mit à rude épreuve. Il s'essoufflait lentement, et ne pourrait maintenir ce rythme de combat éternellement. Même à son niveau, parer et esquiver autant d'assauts relevait de l'exploit. Acculé sur la défensive, il guettait l'occasion de contre-attaquer. Au fur et à mesure du rixe, ses vêtements se teintèrent de rouge, ce qui ne fit que renforcer la conviction des deux attaquants, persuadés de tenir le bon bout. Ce n'était pourtant qu'une impression. Certes, l'assassin était touché régulièrement, mais ce n'était que des égratignures – sauf qu'à force, leur nombre si élevé en vint à donner l'impression qu'il se vidait bien vite de son sang. Finalement, lors d'une attaque de sabres croisés, Natsuki se jeta en arrière, prit appuie sur les particules spirituelles dans l'air à l'aide de ses mains, et se propulsa vers les deux gardes, pieds en avant. Prit au dépourvus, ils ne purent s'écarter. La femme, plus vive, tenta de l'embrocher sur sa lame, mais sa cible l'anticipa, et s'appuya encore sur l'énergie spirituelle. Il esquiva prestement le coup d'estoc d'un saut périlleux avant, et abattit son talon sur l'arrière du crâne de la guerrière une première fois, et l'acheva d'une deuxième rotation semblable. Le mouvement de l'air l'avertit d'un attaque en provenance du dernier hommes encore en vie, qu'il pu parer dans l'ultime instant en frappant le plat de la lame pour la lever. D'un pas rapide, il se retrouva à quelques centimètres seulement de son visage. Le regard impassible de l'assassin se plongea dans celui rempli d'effroi d'un homme qui ne pouvait que contempler sa propre fin. Moins d'une seconde plus tard, un uppercut violent les sépara, réduisant à néant les os entre la mandibule et les zygomatiques. Alors qu'il gisait au sol, Natsuki abrégea ses souffrances. Sa paume s'abattit sur le cœur de la victime, qui cessa de battre à jamais. Sur le principe, il n'était pas obligé de le tuer, mais des êtres comme lui, tuant juste pour le plaisir en plus de l'argent, n'étaient que des freins vers une paix relative dans le Rukongai.

Le cocher commença à fuir, mais n'alla pas très loin, avant qu'un sabre lancé tel un javelot ne l'embroche dans le dos, avec une lame écarlate ressortant de l'autre côté. Il s'écroula net après un râle d'agonie. Sans doute était-il encore vivant quand Natsuki le fouilla, mais ce dernier l'ignora tout bonnement. Une fois les clefs qu'il cherchait trouvé, il abandonna la futur dépouille. Elle entra sans problème dans le cadenas sur la porte du convoi, suite à quoi elle s'ouvrit. Éclairés par l'une des torches que l'assassin tenait à la main, pas moins d'une quinzaine de visages répartis sur deux bancs, à gauche et à droite, se révélèrent hors de l'obscurité, tous terrifiés. Et cela se comprenait. Tous, hommes comme femmes, étaient collectés puis enfermés ici depuis deux jours, attendant leur destin dans l'obscurité la plus totale, pieds et poings liés par une corde à un maillon de chaine planté dans le sol.


« Natsuki ! »
implora une voix.

Elle était là. Prisonnière, sale et fatiguée, mais là. Sa piste fut la bonne, il avait retrouvé Haruhi. Mais il n'avait pas le temps de s'attendrir, rien n'était encore gagné : il était loin d'être rentré, ni lui ni les autres. C'est à peine s'il pouvait encore se battre... A l'aide de l'un des coutelas ramassé dehors, il trancha les liens de la personne la plus proche de lui, avant de lui confier l'arme et la torche, personne qui le regarde incrédule. Qui s'attendait à des secours, en réalité ?


« Occupez-vous des autres. »

Il se laissa glisse mollement contre la parois, jusqu'à se retrouver dans une position proche de l'assis. Il n'avait plus de quoi se soigner, aussi il passa à une forme de médecine beaucoup plus... mécanique. Il commença par avaler une pilul coagulante, le genre à vous densifier le sang au point d'oblitérer les artères des individus les moins sains, mais c'était un mal nécessaire, il y survivra – curieux constat, lorsque l'on sait que le but de ces pilules est de sauver. Vint le tour de son chapeau. En quelques arabesques de ses doigts agiles, Natsuki retira de la doublure interne un fil de fer, lequel servait à maintenir bien encré le couvre-chef sur sa tête. Il en arracha ensuite la première bande de tissu, et enveloppa sa blessure au bras avec, bouclant les plusieurs tours à l'aide du fil. Il fit de même avec la seconde compresse improvisée, qu'il enroula comme un bandeau- cache œil autour de sa plaie ruisselante au visage.


« Natsuki... »


Haruhi lui faisait face, à genoux. Partagée entre la joie et la peine, elle était hésitante à le serrer dans ses bras, de peur de lui faire plus de mal que de bien. Cela se lisait dans ses yeux d'amande. Il lui offrit un faible sourire en guise de réponse.


« Ça ira, ne t'en fait pas. »


Elle en doutait, mais il s'en fichait, elle allait bien. Ses cheveux auburns et bouclés étaient sales, de même que sa peau habituellement laiteuse, aujourd'hui presque maladive. Quelques ecchymoses complétaient le tout, mais elle était en bonne santé.


« Écoutez-moi tous, nous avons peu de temps. »
articula l'assassin assez fort pour être entendu, maintenant que tous étaient détachés. « Nous sommes actuellement dans le Soixante Quinzième District du Rukongai. Autrement dit, loin de chez vous et promit à une mort certaine si nous restons ici. Je ne suis plus en état de quoi que ce soit pour le moment, aussi je vais avoir besoin de vous si nous voulons tous nous en sortir. Nous allons utiliser la caravane pour retourner chez nous. Elle est marquée par une organisation, de ce fait nous ne serons théoriquement pas trop attaqué. Sauf que la roue antérieur gauche s'est disloquée, et je ne peux pas la réparer. Même si c'est du bricolage rustique, il faudrait que vous vous en chargiez, et que nous soyons partie dans la prochaine demi-heure. Ceux qui veulent tenter leur chance en solitaire, libre à vous, mais je ne pourrai garantir votre sécurité. Je ne suis même pas sûr de pouvoir garantir la mienne... » ajouta-t-il entre ses dents.

Adossé contre la paroi, il entra dans un état de méditation, proche du sommeil. Ses communications avec le monde extérieur se coupèrent presque toutes. Le reste étaient entre les mains de ces hommes et femmes. Eux, et sa sœur. Haruhi était une leader née, il l'avait déjà vu dans le magasin familiale. Il savait qu'elle serait capable de superviser et de coordonner tout le monde. N'était-elle pas sa sœur, après tout ?

L'aurore fut plus chanceuse pour lui. Comme pour tous d'ailleurs. L'assassin senti la caravane se mettre en route, après un renâcle des chevaux, puis plus rien. Il émergea de sa méditation beaucoup plus tard, alors que le soleil atteignait le sommet de son cycle éternel dans le ciel – formulation juste uniquement dans ce monde, où c'était lui qui tournait autour de leur terre, et non l'inverse. Reposé mentalement, son corps n'allais lui par contre pas beaucoup mieux. Déjà, la fatigue le rongeait. Pas de celles qui donnaient envie de dormir un peu, mais plutôt qui vous siphonnaient totalement, à rendre les muscles aussi difficile à mouvoir que s'ils étaient moulés dans le plomb, où même respirer devenait une corvée dont l'on donnerai tout pour se délester. Le contre-coup à payer lorsque l'on jouait avec les pilules magiques... Le respect que Natsuki vouait à la Quatrième Division n'allait qu'en grandissant, à ses membres que l'on gavait à longueur de journée avec ces dopants pour les exploiter davantage, et qui pourtant continuait de se lever chaque matin. Il inspecta ensuite ses blessures majeures, et non couvertes. Comme espéré, de larges croutes de sang noircit et coagulé s'étaient formées, fortement aidées par les puissants coagulants qu'il a ingéré. Il devait juste faire attention de ne pas ouvrir ses plaies.


« Tout va bien Natsuki ? »
lui demanda une voix douce.
« J'ai l'air d'aller bien ? »
répondit-il à Haruhi.
« Non. »


Tous deux rirent, un peu.


« Je savais que tu me retrouverais. Tout le monde t'es reconnaissant pour ce que tu as fait aussi.
_ L'amour d'un homme ordinaire pour sa sœur, rien de plus. »


Haruhi s'installa près de lui. La caravane était toujours aussi pleine, à deux personnes près, nota l'assassin. Celui qui avait prit place pour diriger les chevaux, et ?


« Où sommes-nous ?
_ Dans le Soixantième Quartier. Jusqu'à présent, nous n'avons eu aucun soucis.
_ Pourvu que cela dure.
_ Comment vont les autres ? »


C'est vrai, Haruhi ne savait pas ce qu'il était advenu de sa famille après son enlèvement. D'après Furuichi, ils l'avaient embarqué dès le début, preuve que le vandalisme dans le magasin n'était que du bonus. Il ne tourna pas autour du pot :


« Jun va bien. Furuichi a plusieures fractures, et Mère était inconsciente quand je suis arrivée. Son état est stable, pour le moment. »


Puis le silence retomba, tout comme ses paupières. La seconde fois qu'il les ouvrit, la caravane s'était vidée de moité.

« Trente Cinquième District. »
répondit Haruhi à la question muette de l'assassin. « Et la nuit ne va pas tarder à tomber.
_ Je vois que beaucoup ont déjà retrouvé leur maison.
_ Ce sera bientôt notre tour. »


Natsuki se leva, lentement mais sans davantage de difficulté. La douleur était moins diffuse, mais il avait soif. Son sang devait avoir plus l'aspect d'une purée dense que d'un fluide. Conséquence encore, lorsque l'on joue avec des médicaments sans ordonnance. Sans rapport, mais bienvenu quand même, sa sœur lui tendit une cruche d'eau en terre cuite.


« L'on a acheté quelques provisions en chemin, avec ce qu'on a trouvé sur... »


Elle n'acheva pas sa phrase. Dépouiller les morts n'est pas une activité reluisante, aussi crapuleux qu'étaient les vivants avant de trépasser. Natsuki prit le récipient et le vida d'une traite. L'eau coula à ses lèvres comme la vie le fit à nouveau dans son corps. Il n'était toujours pas bon à grand chose, mais au moins, il allait déjà mieux. Il resta éveillé le reste du trajet, installé à l'extérieur du convois, à côté de la femme dirigeant les quatre chevaux à l'aide des rennes. Convois qui fut d'ailleurs bien silencieux. D'un regard reconnaissant, elle l'avait remercié, et ce fut tout. Il n'y avait pas plus à en dire, il ne les avait pas sauvé pour la gloire ou l'héroïsme. Agir de la sorte était vain. Il pourrait patrouiller des jours entiers dans le Rukongai pour réparer les injustices, cela ne changerai rien, pas pour les victimes protégées, bien sûr, mais pour le monde. Il devait agir sur la cause, pas sur les conséquences.

Lorsqu'il quitta le convoi avec sa sœur, il donna ses consignes aux derniers voyageurs. S'ils voulaient garder le véhicule, il leur faudrait le repeindre, discrètement. Surtout l'emblème de la rose violette présente sur les parois latérales externes. La rue devant la boutique saccagée était plutôt déserte, ce qui n'avait rien d'anormal à cette heure de la nuit. Une faible lueur émanait de la vitre brisée, à l'étage. Quelqu'un était encore debout. Le Vice-Capitaine ouvrit la porte, et entra, suivit de Haruhi. Le chaos régnait toujours dans la pièce, elle le regardait comme si c'était la première fois. Ce qui n'était pas faux, puisqu'elle n'avait pas assisté à la suite après son enlèvement. Fort heureusement, elle ne pouvait pas voir en détail la salle sombre. Elle avait tenté d'allumer la lumière, mais en vain : les débris de l'ampoule gisaient sur le sol. La seule source d'éclairage provenait du pouce de Natsuki, une flammèche bleue dansante au-dessus, pas plus forte qu'une bougie. Ils montèrent à l'étage, et le shinigami trouva la scène telle qu'il l'avait laissé : leur mère toujours allongée, toujours inconsciente, toujours couvertes de bandages. A ses côtés leur frère en position assise, et un peu plus loin, sous une couverture, Jun, depuis longtemps emportée par Morphée. Haruhi couvrit sa bouche de sa main.


« Appelle des soigneurs Natsuki. »
articula-t-il après quelques secondes, ce qui réveilla Furuichi.
« Natsuki, tu... »
commença ce dernier, perdu entre la joie et l'horreur en voyant l'état de son frère.
« Un médecin est déjà passée, Haruhi. »
répondit l'assassin d'une voix neutre, bien qu'il avait parfaitement comprit ce qu'elle voulait lui signifier.
« Je parle de vos soigneurs, ceux du Seireitei ! »


Haruhi se campa devant lui, le visage rougit par la colère. Il ne chercha même pas à soutenir son regard.


« Je ne peux pas. Leur travail est de sauver les soldats blessés et les victimes des hollow. Ils n'ont rien à voir dans cette histoire.
_ La vie de notre mère passe après ces principes, c'est ça que tu es en train de me dire ? »
Vociféra-t-elle. « Tu laisserais notre mère mourir pour cela, Chien du Gotei ?!
_ Haruhi... »
souffla Furuichi en posant une main sur l'épaule de sa sœur. « Tu vas réveiller Jun. »

Haruhi avait tourné ses yeux furieux vers lui, qui se radoucirent aussitôt. Natsuki en profita pour redescendre. Il aurait pu lui expliquer, que quitte à faire une exception pour leur mère, pourquoi ne pas le faire pour le Rukongai entier ? Pourquoi ne pas poster une unité médical du Goteï 13 dans chaque quartier, et y ajouter un groupe de défense, et les remplacer au dur et à mesure qu'ils se font massacrer par de joyeux vagabonds en quête de sensations ? Ou alors, que ceux qui se montrent ingrats envers ce cadeau que leur a fait le Seireitei voient leur district dépourvu de cette unité de soins, qu'un quartier entier paye pour la faute d'un, tandis que les autres prospèrent ? Ce ne serait rien d'autre qu'une médecine à deux vitesses encore plus déplorable que celle actuelle. Elle pousserait les habitants des quartiers à se révolter contre une injustice de plus, à migrer vers d'autres district pour avoir accès à ces soins, à rameter avec eux violence et brigand, pour qu'un cercle recommence encore... Une telle tentative a déjà été faite par le passé, qui a terminé comme il le pensait. C'est pour cela que le Gotei a opté pour l'équité : la même inégalité pour tous.

Oui, Natsuki aurait pu expliquer tout cela à sa soeur, et elle aurait sans doute pu le comprendre, mais pas maintenant, pas alors que ce sentiment de colère et d'injustice la brûlait, pas alors qu'elle était en proie à la tristesse, de l'avenir incertain de leur mère. Dans l'obscurité qui n'avait aucune emprise sur lui, il se dégagea une place sans débris derrière le comptoir, et sombra dans un sommeil très léger, au cas où... Si, au petit matin, adossé contre le mur et jambes étendue, il entendit la personne qui entra dans le magasin, ce fut uniquement parce que cette dernière ne souhaitait pas s'en dissimuler.


« Kuma... »
prononça l'assassin en se levant.

L'un des hommes de son ancien escadron, dont il était le chef, se tenait non loin de lui, en tenue de Keigun.


« Vous êtes dans un bien triste état, Vice-Capitaine Kurodo. »


Le sourire de Natsuki l'incita à perdre un peu du cadre formel.


« Apprends-moi quelque chose que j'ignore, comme la raison de ta présence ici Kuma. »


Quelle question, bien sûr qu'il le savait aussi.


« Simple contrôle de routine. Vous êtes parti depuis deux jours sans prévenir qui que ce soit, je venais donc voir de quoi il en retournait.
_Un problème familial, comme tu peux le voir. Mais l'affaire est classée, en partie du moins. J'ai encore quelques affaires à mettre en ordre ici. »


Le Vice-Capitaine balaya d'un geste de son bras relativement intact le magasin.


« Vous devriez au moins vous changer, vous êtes couvert de sang.
_ Je n'ai pas de vêtement ici, et la salle d'eau, comme tout le reste, n'est plus en état. Maintenant, si tu n'as plus de recommandation à me faire, tu peux t'en aller, et transmettre au Capitaine Fon que je reviendrai dès que possible. D'ici une semaine ou deux.
_Voulez-vous que j'appelle un membre de la Division médicale ? »


Le shinigami tatoué le regarda, las.


« A quoi bon ? C'est un homme blessé que tu as devant toi, pas un dieu de la mort.
_ Et vous comptez laisser votre famille, votre mère mourante telle quelle ? »


Natsuki fit quelques pas vers Kuma, et posa finalement sa main sur l'épaule de ce dernier, pour planter son regard fatigué droit dans ses yeux.


« Kuma, crois-tu que ce que nous faisons, notre foi aveugle dans les règles et la mission est une bonne chose ?
_ Oui, j'en suis convaincu. Mais je ne serai plus là si vous n'aviez pas fait un entorse aux règles jadis. Vous vous en souvenez ? Combien de vie ont été sauvées grâce à cela ? »


Le Vice-Capitaine lui adressa un sourire qui révéla toutes ses dents parfaitement alignées, comme si elles avaient été limées pour entrer dans le moule. Pouvait-il espérer une meilleure réponse de l'un de ses hommes ?


« Merci Kuma, sincèrement. »
souffla l'assassin en l'étreignant d'un bras.

Presque aussitôt, deux shinigami soigneurs, reconnaissable à leur sac à dos, entrèrent dans la boutique. Deux jeunes recrues.


« Kuma, tu savais, n'est-ce pas ? »
souffla l'assassin avec sérieux.

Natsuki avait formé cet homme, taillé dans le même bois que lui. Était-ce une bonne chose ?
Le reste se passa très vite. Les deux se présentèrent, et commencèrent aussitôt à préparer leur matériel. Le Vice-Capitaine les arrêta, et les conduisit à l'étage , auprès de celle qui avait le plus besoin de soins, sa mère. Son état était critique, ils s'y attelèrent sans tarder après s'être isolé dans une bulle stérile de kido. Ils y passèrent la journée, puis avalèrent une pilule dopante avant de s'occuper de Furuichi, cas beaucoup plus simple. Kuma avait aidé Natsuki à chercher de l'eau, l'assassin était donc prêt et propre lorsque son tour arriva, juste après la brève inspection de l'état de santé d'Haruhi. Le Keigun comme les médecins quittèrent le magasin très tard ce même jour, dans la nuit laissant la famille Kurodo prendre le repos qu'elle méritait.

Mais juste avant, Kuma entretenue avec son Vice-Capitaine, à l'extérieur.


« Vous êtes le meilleur chef d'escadron que j'ai pu avoir, Kurodo. Peut-être parce que vous êtes différent. Ne laissez pas les règles prendre des vies lorsqu'il est possible de l'éviter. Ne devenez pas comme les autres, ne laissez pas vos années de services vous voler la part d'humanité que vous avez su conserver. Parce que vous êtes peut-être à l'origine d'une vague de changement dans les mentalités. Ou peut-être que vos idées mourront avec vous, mais ce n'est pas si important, car de votre vie, vous avez changé le destin de beaucoup. »


Les deux hommes se serrèrent la main, un sourire aux lèvres qui voulait tout dire, et qui n'avait pas besoin de mots.

Lorsque Natsuki quitta son ancienne chambre au matin, ses blessures s'étaient déjà considérablement améliorées. Il pouvait à nouveau bouger librement sans craindre de se rouvrir les plaies, bien qu'elles n'avaient pas encore entièrement disparut. Son frère aussi allait mieux, les os maintenant solidifiés aux points de rupture. Quant à leur mère, elle n'avait pas encore reprit connaissance, mais semblait ne plus souffrir dans son sommeil paisible. Elle se réveilla dans le courant de la semaine que la famille Kurodo avait consacré à la réparation de l'étage, un événement riche en émotion. Deux semaines en tout furent nécessaire pour remettre la maison entièrement en état, autant grâce à l'investissement financier et physique de l'assassin que la détermination de la fratrie à remonter l'affaire familiale. Le Vice-Capitaine regagna alors sa Division, son congé sans solde ayant assez duré.

Une nouvelle semaine passa. Il avait pu faire, comme pour toutes les autres, disparaître ses cicatrices, et reprendre le rythme du quotidien d'un Vice-Capitaine. Puis une autre semaines, avant que le messager de sa Division ne lui apporte une nouvelle lettre en provenance du Rukongai dans son bureau. Contrairement à la précédente de son frère, elle était très courte, et se résumait en trois mots. Il ne l'a lu qu'une seule fois.

Puis il s'enfonça dans son fauteuil, les coudes en place et les doigts liés devant lui, et encaissa.

Mère était décédée.


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Suzi Mamoru
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Suzi Mamoru
SHINIGAMI OR ARRANCAR ? † VIZARD

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